Encourager les projets industriels « verts » : 5,1 millions d’euros versés par le Grand Est en 2025

L’annonce a été faite toute fin décembre. Dans le Grand Est, neuf entreprises vont bénéficier d’un soutien financier pour améliorer leur processus industriel sur le plan écologique, dont quatre en Champagne-Ardenne. Au total, 5,1 millions d’euros seront versés par la Région Grand Est.

C’est l’une des priorités du gouvernement. L’accélération de la transition écologique et la réindustrialisation des territoires ont un nom, le programme « Territoires d’industrie ». Lancé en 2018, le dispositif est renouvelé jusqu’en 2027, pour une enveloppe de 100 millions d’euros à l’échelle nationale. Objectif : accompagner les entreprises dans leurs projets autour de la transition écologique. Dans le Grand Est, sur les 20 dossiers déposés, neuf ont été retenus. Parmi eux, quatre projets se situent en Champagne-Ardenne. Deux dans la Marne et deux dans l’Aube. Tour d’horizon.

Dans l'Aube, deux projets dont celui de moderniser l'usine de fabrication de vélos Re-Cycles

Dans l’Aube, Alcom Technologies à Villechétif et Re-Cycles (anciennement Cycleurope) à Romilly-sur-Seine vont pouvoir bénéficier du fonds vert de la Région. La première société, reconnue EETE, Entreprise Engagée pour la Transition Écologique, crée des solutions à base d’intelligence artificielle à destination de la préservation de l’environnement. Son projet "SENTINELLE Forêts", mis au point avec l’INRAE de Nancy, permet de surveiller l’état sanitaire des forêts européennes et d’apporter des solutions à leur sauvegarde. 

Du côté de Romilly-sur-Seine, Cycleurope, rebaptisé Re-Cycles depuis son rachat par Rebirth en septembre dernier, connaît une seconde jeunesse. Spécialisé dans la fabrication de vélos, notamment électriques (Peugeot Cycles, Gitane, Cycles Lejeune), le groupe normand veut moderniser le site romillon actuel, de 36 000m2, pour 1,6 million d’euros. Une ligne aérienne vélo sera aménagée d’ici février, et la cabine peinture, qui date des années 70, sera modernisée avant l’été. "L’idée est d’améliorer les performances environnementales et de production. C’est aussi une avancée pour les salariés. Par exemple, la ligne aérienne leur permet de ne plus soulever ou de manipuler les vélos. C’est l’élément le plus moderne qu’on puisse trouver actuellement dans des usines de fabrication", indique Grégory Trebaol, président-directeur général de Rebirth.

Autre ambition, celle de transformer l’îlot de fabrication des roues. Pour tous ces aménagements, 438 000 euros seront octroyés par la Région Grand Est, soit 25% de la totalité de l’investissement. "Grâce à cette aide, nous sommes en mesure de mener l’intégralité des travaux. C’est un vrai plus, cela permet d’accélérer notre développement". D’autant que le groupe a pour ambition de construire un nouveau bâtiment industriel à l’horizon 2027, toujours à Romilly-sur-Seine, dans la zone Aeromia. Tous les éléments et outils du site actuel y seront transférés. En parallèle, des recrutements sont en cours, avec un objectif de 150 salariés d’ici mai, contre 133 actuellement.

Haffner Energy et Cordier, deux entreprises retenues dans la Marne

Dans la Marne, Cordier, entreprise de confection d’escaliers basée à Magenta depuis plus de 80 ans a obtenu le label « Origine France Garantie » en 2023. Aujourd’hui, son projet de ré-internalisation de son activité de production de marches et contre-marches en bois, actuellement sous-traitée, permettra la réduction de 35% de la consommation de matières premières.

Enfin, dans la Marne toujours, Haffner Energy a inauguré à Vitry-Marolles son centre de production d’hydrogène et de gaz renouvelables, d’essais et de formation, en novembre 2024. Le but : produire de l’hydrogène renouvelable à partir de biomasse. Le projet est labellisé France 2030 et bénéficie de plus d’un million d’euros de financements publics, dont 400 000 euros via le dispositif Territoires d'Industrie.