C'est l'information de cette matinée. L'ancien président de la République François Hollande, ancien maire de Tulle, annonce sa candidature dans la première circonscription de la Corrèze, sous la bannière Nouveau Front Populaire.
Après avoir entretenu un suspens autour du candidat PS pour le Nouveau Front populaire, c'est finalement acté : c'est François Hollande qui le représentera dans la première circonscription en Corrèze.
"Ce territoire me donne de la force"
Alors que ce vendredi, la rumeur courait autour de la candidature de Bernard Combes, maire de Tulle, l'ancien président socialiste a annoncé sa candidature dans une interview accordée à nos confrères de la Montagne. Il a tenu une conférence de presse vers 16h à Tulle. Il signe là officiellement son retour en politique. "À situation exceptionnelle, décision exceptionnelle. J’ai été conseiller départemental, maire et député de Corrèze : ce territoire me donne de la force", a t-il rappelé.
43 ans après sa première candidature en Corrèze, François Hollande repart donc au combat. Une décision inédite pour un ancien président et encore inimaginable il y a encore une semaine. L’ampleur de la menace RN a tout emporté. Sous la bannière assumée du Nouveau Front populaire, l’ancien maire de Tulle compte porter trois engagements pour la République, le progrès et la Corrèze, cette terre électorale à laquelle il doit tout.
Je sollicite les Corréziens une fois de plus pour montrer l’exemple à la Nation. Je le fais pour le pays, pour la Corrèze
François Hollandeà Tulle, le 15 juin 2024
A la question sur le risque qu'il prend de se soumettre au vote de ses concitoyens, il répond "Je n'ai pas perdu mes valeurs en quittant l'Elysée. Oui, quand on se présente à une élection, on n'est jamais sûr de l'emporter". "Oui, il y a toujours des risques, mais ce n'est pas un risque personnel, la question n'est pas qu'est-ce que je perds, c'est qu'est-ce que le pays risque de perdre", a-t-il ajouté.
Le 6 juin dernier, trois jours avant le scrutin des élections européennes, François Hollande était en meeting à Isle en Haute-Vienne, en soutien à la liste PS de Raphaël Glucksmann.
La gauche aujourd'hui n'est pas regardée comme une alternative et je le regrette. Elle ne l'est pas, tant qu'elle est incarnée par son aile la plus radicale, et je ne m'en réjouis pas.
François HollandeLe 6 juin 2024 à Isle en soutien à la liste PS aux élections européennes
Au sein du PS local, tout le monde fait corps, y compris ceux qui se voyaient bien dans le rôle de candidat, comme Philippe Brugère, finalement suppléant, ou Pascal Cavitte.
François Hollande a déclaré cette semaine qu’il se reconnaissait dans la démarche et le projet du #NouveauFrontPopulaire écologique et social.
— Parti socialiste (@partisocialiste) June 15, 2024
Dans ces conditions, nous prenons acte du choix de la fédération du Parti socialiste de Corrèze de l’investir.
François Hollande a refusé de répondre aux questions sur les remous internes à LFI ou sur le nom du futur premier ministre. Il a désormais 15 jours pour regagner le soutien des corréziens.
Des cadres historiques de LFI évincés
Cette annonce intervient dans un contexte tendu au sein du tout nouveau Front populaire. Plusieurs cadres du parti LFI n'ont pas été investis pour ces élections des 30 juin et 7 juillet. Alors que les tweets se succèdent en réaction à ces décisions, le premier secrétaire du PS Olivier Faure s'est à son tour insurgé ce samedi matin des évictions d'Alexis Corbière, Raquel Garrido, Danielle Simonnet, Hendrik Davi (Bouches-du-Rhône) et Frédéric Mathieu (Ille-et-Vilaine)
"Le Front populaire ne mérite pas d’être sali par des décisions irresponsables. Depuis hier soir, je tente de régler la scandaleuse éviction de certains candidats. Je m’exprimerai ensuite", a écrit Olivier Faure dans la matinée de ce samedi
Le #FrontPopulaire ne mérite pas d’être sali par des décisions irresponsables.
— Olivier Faure (@faureolivier) June 15, 2024
Depuis hier soir je tente de régler la scandaleuse éviction de certains candidats. Je m’exprimerai ensuite.
Des candidatures à faire connaître avant le 16 juin
Suite à la dissolution de l'Assemblée nationale annoncée par Emmanuel Macron le 9 juin dernier, des élections législatives vont se tenir les dimanches 30 juin et 7 juillet 2024, deux ans seulement après le dernier scrutin. Au total, ce sont 577 sièges de députés à pourvoir pour une durée de cinq ans. Le dépôt officiel des candidatures sera clos ce dimanche 16 juin.