France 3 Limousin vous fait découvrir ses coups de cœur touristiques tout cet été en vidéos ! Découverte en Corrèze du village de Gimel-les-Cascades, territoire sauvage chargé d’histoire… et de trésors.
À 12 kilomètres au Nord-est de Tulle, le petit village de Gimel-les-Cascades domine la vallée de la Montane. Avec près de 800 habitants, le bourg est marqué par l’Histoire et la nature.
Le peintre et la cascade
Le village de Gimel-les-Cascades est traversé par la Montane. Cet affluent de la Corrèze, que les historiens appelaient jadis la Gimel, croise le bourg avec trois cascades successives.
L’eau effectue une chute totale de 143 mètres en passant par le Grand Saut de 45 mètres, la Redole de 38 mètres et la Queue de Cheval de 60 mètres avant de se jeter dans le gouffre de l’Inferno.
Les cascades sont accessibles sur visite, des itinéraires fléchés ont été construits à la fin du XIXe siècle Gaston Vuillier. En 1892, ce peintre et dessinateur découvre le village lors d’un voyage.
Séduit par l’endroit l’artiste finira par s’y installer. Il construira tout un parcours de visites autour des cascades ainsi qu’un hôtel-restaurant en 1902. En sa mémoire, le parc des cascades porte désormais son nom.
Pour les moins téméraires, des petites cascadelles sont également accessibles gratuitement via un petit sentier ou par le pont du péage.
Une église pleine de secrets
Le village compte plusieurs bâtiments religieux, comme la chapelle des pénitents ou les vestiges de l'église Saint-Étienne de Braguse en aval des cascades.
L’église Saint-Pardoux reste cependant la plus énigmatique. Construit à la fin du XVe siècle sur la base d’une ancienne chapelle, l’édifice dispose d’un remarquable clocher en peigne.
Mais c’est à l’intérieur de ses vieux murs que l’église renferme ses trésors. Dans une châsse-reliquaire en émail de Limoges, repose les reliques de Saint-Etienne datant du XIIe siècle. On y trouve également le buste-reliquaire de Saint-Dumine.
D’autres trésors sont cachés. Derrière des tableaux pivotants ont été découverts des peintures murales. Le mécanisme a été trouvé par accident en 1997, lors de l’entretien des tableaux.
Un château en son et lumière
Acheté au XVe siècle par le Seigneur de Gimel, le château de la Roche Haute domine la ville. Ses vestiges témoignent du combat entre le seigneur de la ville et l’armée royale. En 1594, le siège du château contraint finalement le seigneur à se rendre. L’armée démolira alors une grande partie de la forteresse.
Mais les ruines reprennent vie chaque année lors du spectacle « Son et Lumière » organisé par une petite centaine de bénévoles du village depuis 1993. Malheureusement l’édition 2020 a dû être annulée à cause du coronavirus. Mais ils seront de retour en 2021.
Un été en suspend
Coronavirus oblige, le village enregistre une baisse de fréquentation touristique. Le maire, Alain Sentier, constate déjà les effets du Covid19.
Normalement, à cette époque de l’année, on a des colonies de caravanes entières qui arrivent dans le village. C’est beaucoup plus calme en ce moment.
Pour une bonne partie des artisans du centre bourg, les quelque 50 000 touristes annuels sont une source de revenus vitale. Alors le village s’organise.
Les associations « Son et Lumière » et « les amis de Gimel » devraient unir leurs forces pour produire une ou plusieurs balades contés cet été. Il s’agit d’une déambulation dans les ruelles au son des histoires du village racontées par Monsieur le maire en personne. Des bénévoles se déguisent également pour jouer quelques scénettes d’époque. Une ballade est théoriquement assurée jeudi 13 août.
Les visites de la ville organisée par l’office de Tourisme de Tulle chaque semaine sont également maintenues ainsi que les deux promenades Natura 2000 (Aôut/Juillet). Pour ces dernières se renseigner auprès de la mairie.
Enfin le parc des cascades de Gimel à lui aussi déjà rouverts ses portes.
La Montane n’attend plus que vous !