Après 4 jours de négociation, l’intersyndicale a obtenu la prime de départ demandée. Mais l’entreprise de 360 salariés doit toujours fermer ses portes l’année prochaine.
Le travail a repris à 5h30 ce matin à l’usine Borg Warner, après 4 jours de grève et une négociation tendue avec la direction.
Indemnité "supra légale"
Au cœur des discussions, le plan social qui doit accompagner la fermeture de l’usine dans un peu plus d’un an, et le licenciement de 360 salariés.
L’intersyndicale a obtenu des conditions de départ jugées satisfaisantes, avec les mesures prévues par la loi en termes de primes de départ et d’accompagnement à la reconversion professionnelle.
Mais les syndicats ont aussi négocié une indemnité de licenciement "supra légale" à la hauteur de leur demande, mais dont le montant est tenu confidentiel.
Plus cher de fermer que d'ouvrir
On sait seulement que l’ensemble représente une somme de 60 millions d’euros pour le groupe américain Borg Warner, c'est-à-dire plus que son investissement initial il y a 15 ans en Corrèze.
Alexandre Brigoulet, porte parole de l’intersyndicale, est amer : "C’est quand même fou 60 millions d’euros. Le PDG avait annoncé (lors de l’installation) « On n’investit pas 50 millions d’euros pour ne pas rester ici ». Et là, on met 60 millions sur la table pour nous dire que maintenant c’est délocalisé en Hongrie."
Et cette annonce n’efface pas la perte des emplois : "Je ne suis pas satisfait. On perd notre emploi. On nous a laissé crever. Il va falloir être très vigilants sur les risques psychosociaux."
Les syndicats ont également obtenu le report au mois de juin du premier licenciement.
La production s’arrêtera à partir du mois d’avril, et l’usine sera définitivement fermée en février 2022.