De passage en Corrèze, Frania Eisenbach Haverland, rescapée de la Shoah, livre un témoignage glaçant sur son histoire durant la Seconde Guerre Mondiale. Face à des collégiens de Tulle, elle aborde son parcours du ghetto de Tarnow au camp d'Auschwitz.
"Les premiers assassinés étaient mon oncle, sa femme et leur petite fille de 5 ans. Et le cauchemar a commencé", se souvient Frania Eisenbach Haverland. Cette rescapée de la Shoah, nommée Chevalière de la Légion d'honneur en 2016, est née en 1926 en Pologne. Ce vendredi 2 décembre, elle faisait face à des collégiens de Tulle, pour partager une part de son histoire. Celle vécue durant la Seconde Guerre Mondiale.
Pendant ce cauchemar qui durera six ans, Frania Haverland aurait pu, aurait dû mourir 100 fois. Mais elle a survécu. Face aux adolescents venus l'écouter, elle témoigne de son parcours du ghetto de Tarnow au camp d'Auschwitz. "On nous a rasé le crâne, on nous a tatoué…", raconte-t-elle. Ce récit douloureux est salutaire pour ce jeune public.
Le devoir de mémoire
"On se dit que finalement, juste avant nous, notre histoire est importante. Il y a eu de grandes choses. Comme elle a dit dans son discours, c’est vrai qu’aujourd’hui, se faire la guerre, après tout ce que d’autres personnes ont vécu avant… C’est quand même très osé.
Une collégienneFrance 3 Nouvelle-Aquitaine
Pour Frania Haverland, délivrer ses souvenirs est une mission nécessaire au nom du devoir de mémoire."Si j’arrête ma vie ici, je laisse un témoignage et peut-être que les gens vont comprendre ce que c’était que cette période et qu’ils sauront vivre ensemble", espère-t-elle. Un message qui résonne avec d'autant plus de force aujourd'hui alors que la guerre a fait son retour en Europe.