A Sainte-Féréole, Sarran, Tulle ou encore Ussel, les Corréziens ne cachent pas leur émotion après le décès de Jacques Chirac.
A Ussel, son tout premier fief électoral, il avait l’habitude d’occuper la chambre 19 à l’hôtel des Gravades. Il se délectait de tête de veau, la spécialité de la maison. Vendredi 27 septembre, c’est ce plat qui sera servi en son honneur.
Dans cette petite ville de Corrèze, on est très fier d’avoir côtoyé celui qui est devenu président de la République :
Quand il a été élu, on a fait la java pendant deux jours !
J’aime Jacques, j’aime l’homme, et aujourd’hui, je suis triste comme usselloise et corrézienne.
Christophe Arfeuillère, mairie LR de la petite ville, sait bien que sans Jacques Chirac, Ussel ne serait pas desservie par l’autoroute A89, surnommée l’autoroute des présidents :
Nous devons beaucoup de ce qu’on a à Jacques Chirac.
Sainte-Féréole
Jacques Chirac est arrivé en Corrèze en 1965. Il est devenu conseiller municipal dans une petite commune de 2000 habitants. Sainte-Féréole était en quelque sorte son berceau familial, puisque ses grands-parents y possédaient une maison.Ici, personne n’a oublié celui que l’on surnommait « le grand », et tous les clients du bistrot du village se souviennent de sa convivialité, de sa fidélité.
Daniel habite aujourd’hui la maison des grands-parents de Jacques Chirac. Il est le locataire de la famille depuis 40 ans.
Sarran
En 2000, Jacques Chirac a inauguré lui-même un musée qui porte son nom à Sarran. Il rassemble tous les objets qui lui ont été offerts dans l’exercice de ses fonctions. Les visiteurs de ce jeudi 26 septembre ont manifesté leur émotion :Je suis émue, même si je n’étais pas de son bord. Il était jovial et sympathique.
Même si on n’aime pas le parti politique, on pouvait aimer la personne.
Dans la petite commune où Bernadette Chirac est toujours conseillère municipale, les drapeaux sont en berne. Et pour le maire, nul doute que la famille Chirac est d’ores et déjà entrée dans l’histoire locale.
Tulle
Jacques Chirac a été président du conseil général de la Corrèze pendant 9 ans. Les employés se souviennent de ses qualités humaines et de son grand charisme :Il imposait sa personnalité naturellement. Il transpirait la générosité ; Il était très chaleureux.
Dans une brasserie bien connue de la ville, une table porte son nom. Mercredi 26 septembre, une dame habitant le village de Corrèze y déjeunait :
A Corrèze, il venait souvent à la foire. Il allait dans les petits cafés, et même derrière le bar pour servir les clients.
A l’évidence, les corréziens ont bien plus envie de rendre hommage à l’être humain qu’au grand homme d’état.