La digue d’un étang privé de 9 hectares était sur le point de craquer. Un canal de dérivation a été creusé pour éviter la catastrophe
Vendredi 12 février, des randonneurs sont passés sur un petit chemin longeant l’étang des Fonds Grandes, au lieu-dit La Mazière sur la commune de St Dezery, près d’Ussel.
Ils se sont rendus compte que la digue en pierre de cet étang était sur le point de craquer. Ils ont donc appelé les secours. Rapidement, les pompiers, le sous-préfet, et le maire d’Ussel se sont rendus sur place.
Les fortes précipitations des derniers jours ont fait monter le niveau des eaux de plus de 1,5 mètre dans ce plan d’eau privé. Sa surface est normalement de 7 hectares. Hier, les secours ont constaté qu’elle avait augmenté de 2 hectares.
La fracturation de la digue aurait engendré l’inondation de plusieurs maisons sur le lieu-dit Le Marleix et surtout une catastrophe écologique. Toutes les boues se seraient répandues. En aval de la digue fracturée, on trouve par ailleurs deux autres étangs qui auraient alors été surchargés en eau et eux aussi en danger.
Par mesure de sécurité, 3 maisons ont été évacuées à Saint Fréjoux. 8 personnes dont 2 enfants ont été relogés chez des amis.
Canal de dérivation
Vendredi soir vers 17 heures, les secours ont entrepris de de creuser un canal de dérivation de 3 mètres de large sur environ 10 cm de profondeur.
Tout au long de la nuit, le surplus d’eau a pu en partie s’évacuer. Ce matin, le niveau avait baissé de de 10 cm. Les pompiers ont installé un PC sécurité sur place. Ils vont surveiller l’évolution de la situation tout au long du weekend. Il faudra vraisemblablement une dizaine de jours pour évacuer le trop plein.
Responsabilité
Le propriétaire de l'étang demeure en région parisienne selon le maire d'Ussel. La préfecture devrait le contraindre à effectuer des travaux d'urgence sur sa digue.
En Limousin, ont compterait 20 000 étangs. La plupart ont été construits de manière désorganisées dans les années 80. Ils sont souvent très mal entretenu. Si bien que depuis plusieurs années, les préfectures de la région incitent leurs propriétaires à les assécher.