Meymac vient d'investir 1,3 million d'euros dans une chaufferie au bois. Mise en service fin décembre 2022, elle alimente le réseau de chaleur de la ville. Avec la hausse des prix de l'énergie, cet équipement sera rapidement amorti en Corrèze.
À quelques kilomètres du mont Bessou (976 m), point culminant du département de la Corrèze, la commune de Meymac se frotte les mains. Finies les factures de gaz et de fuel qui explosent, car depuis un mois, une nouvelle chaufferie au bois alimente le réseau de chaleur de la ville. Un équipement construit alors que la crise énergétique n'était pas encore d'actualité, mais qui arrive à point nommé pour le premier adjoint au maire, Jean-Pierre Saugeras :"on a eu le pressentiment que le prix de l'énergie allait évoluer. C'est pour cela que nous nous sommes lancés dans ce projet il y a quelque temps déjà".
Un équipement au cœur de la ressource
Région forestière, le plateau de Millevaches ne manque pas de ressource en bois, bien moins onéreuse que les autres énergies :"les plaquettes forestières que l'on utilise, c'est du bois déchiqueté, donc c'est un combustible peu cher par rapport au fuel ou au gaz", souligne Thomas Laridan, le technicien de maintenance, qui intervient deux fois par semaine sur le site.
Viser l'autosuffisance énergétique pour son réseau de chaleur
Ici, cette chaudière alimente six bâtiments dont le cinéma, les écoles et le collège. Pour la commune, l'investissement s'élève à 1,3 million d'euros. Une somme qui devrait être rapidement amortie, car les factures de gaz ont été multipliés par trois depuis le début de la crise énergétique :"au départ, on a calculé que la chaufferie devait être payée en une quinzaine d'années, mais là, ce sera beaucoup plus tôt avec l'augmentation des prix de l'énergie, et les économies que nous allons réaliser" insiste Philippe Brugère, le maire de Meymac.
Dans un futur proche, la ville envisage d'utiliser le bois de ses forêts communales afin d'atteindre l'autosuffisance énergétique. Un objectif dans les cordes d'une commune nichée dans un paysage où les bois s'étendent à perte de vue.