"Vivre dans une carte postale". Tentes safaris, cabanes sur l'eau, taupinières : les logements insolites n'ont jamais autant séduit

Si les professionnels de l’hôtellerie-restauration déplorent un mauvais début de saison estivale 2024, les logements insolites semblent tirer leur épingle du jeu. En Corrèze, un couple a troqué une vie de bureau contre une vie en pleine nature pour ouvrir ce type d'hébergements.

L'histoire de Michel et Marylène Dupuis démarre en 2020, en plein covid. Michel démissionne de son poste d'ingénieur, sa femme Marylène quitte son poste dans l’Éducation nationale. "Tout allait bien, mais nous avions le sentiment de pas être à notre place, raconte Marylène, il a fallu qu’on trouve là où on s’épanouissait vraiment. On a eu envie de reprendre les rênes de notre vie", explique Marylène.

Avec leurs quatre enfants, ils troquent l’Oise pour Saint-Germain-les-Vergnes en Corrèze. "C’est une histoire qui a commencé au moment où mon entreprise m’a dit qu’ils pouvaient faire de moi un cadre à potentiel : ça a déclenché le fait que j’allais quitter mon entreprise". explique Michel Dupuis, qui a donc abandonné son ordinateur pour se mettre au vert.

Pas de personnel

Loin, très loin de sa vie d’avant, il s’occupe désormais de son terrain. "On fait ce qu'il y a à faire, car il n'y a pas de personnel : le ménage, le linge, la cuisine..."

On a l’impression de vivre dans une carte postale.

Michel Dupuis,

propriétaire d'hébergement insolite

durée de la vidéo : 00h01mn58s
Si les professionnels de l’hôtellerie restauration déplorent un mauvais début de saison estivale 2024, certains semblent quand même tirer leur épingle du jeu : les logements insolites. En Corrèze rencontre avec un couple qui a troqué une vie de bureau contre une vie de nature, pour ouvrir l’un de ces hébergements. ©M. Rezki / T. Gomes/ N. Colombeau

Sur le terrain d'un hectare qu'ils ont acheté, un étang permet également d'accueillir du public. Aujourd'hui, en plus de leur gîte grande capacité et de leurs chambres d’hôtes, ils proposent sur leur domaine de la Clauzade des logements insolites comme les tentes safaris, une cabane flottante ou encore une kerterre, une sorte de construction-sculpture écologique en chaux-chanvre qu’il est possible de construire soi-même, qu'ils travaillent d'ailleurs à la terminer. 

Moins d’argent, plus de sens 

Pour le couple, le saut n'a d'ailleurs pas été difficile malgré une baisse de revenu conséquente."On avait déjà une façon de vivre simple, explique Marylène. Aujourd'hui, on gagne cinq fois moins qu’à l’époque, on se verse 700 € par mois chacun". 

Moins d’argent certes, mais le projet de logements en pleine nature correspondait mieux à leurs valeurs. "On ne voulait pas faire de camping, mais un hébergement insolite et ça fait 10 ans qu’on se chamaille pour savoir qui a eu l’idée en premier, c’est vraiment la définition de l’aventure commune !" conclut Michel avec un grand sourire. 

Fort d'une vague touristique qui se renforce depuis 2021, les trois départements du Limousin misent notamment sur le "slow tourism", comprendre, un tourisme lent, au cœur de la nature, qui met l'accent sur le repos et la détente plus que sur une forme de sur-tourisme.

Sur les sites de réservations, aux côtés des campings écologiques, ces logements insolites sont en majorité complets. Dans la région, ils sont plus d'une centaine à avoir vu le jour ces dernières années. Cette année, malgré un début de saison difficile, ces logements destinés aux escapades de quelques jours semblent donc tirer leur épingle du jeu.

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