Alors que le variant britannique est détecté dans plusieurs clusters en France, un cas est confirmé en Haute-Vienne. Sa traçabilité est actuellement en observation. Contactée ce 22 janvier, l'ARS nous annonce plus d'informations dans les jours à venir.
Alors que le nombre de pays ayant identifié le variant britannique s'allonge jour après jour, la France n'est pas épargnée. Huit personnes au sein d'une même famille ont été testées positif à Marseille. D'autres cas, isolés, ont également été identifiés à Lille il y a un mois et depuis dans les Hauts-de-Seine, dans le Loiret, en Eure-et-Loire et dans les Hautes-Alpes. Mais le nombre de cas serait sous-estimés selon des experts.
En Haute-Vienne, un cas a été identifié fin décembre. Il s'agit du parent d'un homme revenant du Royaume-Uni. Testé positif dans un premier temps à la covid-19, c'est quand il a déclenché des symptômes que son médecin a demandé un séquençage orienté sur le variant britannique. Celui-ci est revenu positif. L'épouse de ce patient ainsi que son fils, eux-mêmes testés positifs au coronavirus, se sont donc à nouveau fait testés avec une demande de séquençage pour savoir s'il s'agit, pour eux aussi, du variant britannique. Le résultat du CNR (centre national de référence des infections respiratoires) à Lyon devrait donner le résultat la semaine prochaine. L'ARS devrait alors faire un point et donner plus d'informations sur cette situation.
Le variant britannique, appelé officiellement B 1.1.7 ou VOC 202012/01, circule en France indépendamment de liens outre-manche. Il est présent déjà depuis plusieurs semaines et certaines personnes n'ont eu aucun lien avec le Royaune-Uni.
Pour le professeur Denis Malvy, infectiologue au CHU de Bordeaux, membre du conseil scientifique, et le professeur Patrick Dehail, conseiller médical à l’Agence régionale de santé Nouvelle-Aquitaine, il s'agit d'une épidémie dans l'épidémie, avec seulement quelques semaines devant nous pour contenir sa circulation.
Un test PCR obligatoire pour tout voyageur européen arrivant en France à compter de ce dimanche 24 janvier
Pour lutter contre la propagation des variants du coronavirus (anglais, sud-africain et brésilien), Emmanuel Macron a annoncé, ce jeudi en Conseil européen consacré à la crise sanitaire, que tout voyageur européen arrivant en France devrait présenter un test PCR négatif de moins de 72h. Une mesure qui ne s'appliquera pas aux travailleurs frontaliers et au transport terrestre. Une mesure qui s'appliquera à compter de dimanche minuit, selon le communiqué de l'Elysée.
Il a rappelé que la France avait déjà décidé d'imposer systématiquement la présentation d'un test PCR négatif de moins de 72 heures, une quarantaine de sept jours et un second test à l'issue de la quarantaine aux voyageurs pour tous les pays extérieurs à l'UE, Royaume-Uni inclus.