Covid 19 : les essais du traitement Xav 19 se terminent Nouvelle-Aquitaine

Le CHU de Limoges et les hôpitaux de La Rochelle, Bayonne et Mont-de-Marsan ont participé aux essais cliniques de phase 2 et 3 d’un anticorps polyclonal développé par l’entreprise nantaise Xénothera. Résultats cet été.

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C’est une étude très importante dans la lutte contre l’épidémie de Covid : la biotech Xénothera et le CHU de Nantes viennent d’annoncer la fin des inclusions de la seconde phase de l’essai clinique "Polycor".

20 patients de Nouvelle-Aquitaine

En tout, 398 patients ont participé à cette étude en France. Ils présentaient une pneumonie modérée liée à la COVID. Parmi eux, 7 ont été traités au CHU de Limoges, 5 à Mont-de-Marsan, 5 à Bayonne, et 3 à La Rochelle.

L’objectif était de tester l’efficacité du Xav 19, un anticorps polyclonal qui doit enrayer l’aggravation de la maladie et éviter en particulier un transfert en réanimation.

Ce médicament est basé sur des anticorps d’origine animale qui ont été humanisés. Selon Xénothera, il agit notamment en neutralisant le virus, en réduisant l’inflammation et en limitant les risques de tempête cytokinique, qui provoque l’aggravation de la maladie.

La moitié des patients a reçu le Xav 19, l’autre moitié un placebo.

Toute une organisation

Jérôme Dimet, responsable du centre de recherche clinique de Mont-de-Marsan, a mobilisé des patients.

D’abord, il a fallu expliquer et convaincre : "C’est toute une organisation. Il y a des consultations supplémentaires, des prélèvements à faire à posteriori. Et il faut expliquer aux patients qu’ils vont peut-être recevoir un placebo."

Mais pour les soignants comme pour les patients, l’enjeu est important : "Tous les médicaments passent par ces étapes. Plus rapidement on répond, plus rapidement le traitement est disponible."

Procédure accélérée

Objectif : étudier l'efficacité du médicament, approfondir les connaissances sur sa tolérance, et rechercher la dose optimale. Cet essai regroupait ce qui représente habituellement deux phases d’un essai clinique, pour accélérer la procédure.

Selon Odile Duvaux, présidente de Xénothera, "on connaîtra les résultats cet été. On espère que ce sera concomitant avec une autorisation temporaire d’utilisation, délivrée par l'Agence nationale de sécurité du médicament, pour une diffusion à grande échelle."

Etude européenne

Xénothera annonce maintenant le début d’un essai clinique européen sur une plus grande population de volontaires atteints de la maladie mais traités en dehors de l’hôpital.

722 patients seront recrutés en Grèce, Bulgarie, Roumanie, Espagne et Turquie.

Du côté de Mont-de-Marsan, un nouvel essai va démarrer avec un autre traitement. Pour Jérôme Dimet, l’avenir en dépend : "On entend qu’on va vivre avec la Covid pendant des années. On n’est pas à l’abri de variants plus agressifs. Alors il faut pouvoir éviter l’aggravation, parce que c’est ça qui bloque tout."

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