La reprise de GM&S, désormais LSI (La Souterraine Industrie), n’a pas réglé tous les problèmes, ni répondu à toutes les questions. Un an après, les salariés craignent toujours pour leur avenir. Alain Rousset était ce mercredi 5 septembre en visite chez l'équipementier automobile.
Un an presque jour pour jour après la reprise de l’entreprise GM&S par le groupe GMD, le président PS de la région Nouvelle-Aquitaine Alain Rousset s’est rendu sur le site de La Souterraine ce mercredi 5 septembre. Il y a rencontré les représentants du personnel ainsi que la direction, le PDG Alain Martineau étant lui aussi sur place.
Malgré la reprise, l’avenir du site, qui tourne au ralenti, est toujours incertain, et de nombreuses questions restent sans réponse, pour les salariés qui ont perdu leur emploi comme pour ceux qui l’ont gardé.
La principale interrogation concerne le chiffre d’affaires, loin de celui attendu pour la fin d’année : "Aujourd’hui on est à un chiffre d’affaires de 12 millions d’euros, l’engagement était d’un chiffre d’affaires compris entre 22 et 25 millions, il faut que cet engagement soit respecté", déclare Alain Rousset. "Il faut qu’on mobilise Bruno Le Maire, le ministre, pour qu’au plus haut niveau des constructeurs, que ce soit Renault ou Peugeot, on respecte sa parole sur la charge."
Loin du compte
Du côté des salariés, c’est l’inquiétude, comme le dit Yann Augras, secrétaire du comité d’entreprise GM&S et LSI :
Il manque quand même un gros morceau, tout en sachant que l’on continue de perdre 250 à 300 000 euros par mois, donc les salariés sont très inquiets. Monsieur Martineau nous a répondu qu’il n’en savait pas plus que nous et que ça rentrerait petit à petit. Je ne vois pas comment les 13 millions qui nous manquent arriveront en 4 mois.
Et d’ajouter : "On attend de M. Rousset qu’il nous ait une réunion le plus rapidement possible avec M. Le Maire, qui s’était engagé notamment sur le PSE [plan de sauvegarde de l’emploi] et les collègues qui sont malheureusement licenciés. Ça devait être un PSE ++, avec des moyens hors normes, aujourd’hui il n’y a pas de moyens hors normes."
Contrairement aux promesses de @BrunoLeMaire , un an après la reprise rien n'est réglé, ni pour l'entreprise, ni pour les salariés licenciés. @al_rousset vient visiter le site le 5.09, on a quelques questions à lui poser #LSI #GMS pic.twitter.com/rQSf1TO7bm
— GMS23 (@gmsenlutte) 3 septembre 2018
Malgré la reprise de GM&S, 156 personnes ont été licenciées. D’après Yann Augras, seulement 28 ont aujourd’hui trouvé un CDI.
Reportage complet signé Olivier Fayssol Lydie Marlin Bastien Boulesteix.