Le plan de redressement imposé par la Chambre régionale des comptes Nouvelle-Aquitaine pour résorber un énorme déficit de 4 millions d’euros est terminé. Les comptes de Creuse Grand Sud sont à l'équilibre.
Pour la première fois depuis 2016, les comptes de la communauté de communes de Creuse Grand Sud sont à l’équilibre. Dans son dernier rapport, la chambre régionale des comptes l’a écrit noir sur blanc, "le budget primitif pour 2023 a été voté en équilibre réel". Un vrai soulagement pour cette collectivité qui doit se serrer la ceinture depuis maintenant sept ans.
Que s'est-il passé il y a 7 ans ?
La chambre des comptes avait découvert un trou béant dans les finances de cet établissement public de coopération communale, qui regroupe 26 communes et dont le siège se trouve à Aubusson.
En septembre 2016, lors d’un conseil communautaire, un déficit de 4 millions d’euros est annoncé, en raison d’une mauvaise gestion et de nombreuses irrégularités, que la chambre régionale des comptes a d’ailleurs pointées du doigt avec sévérité.
Deux millions d’euros de factures impayés et un emprunt de deux millions pour payer les charges courantes.
S'est ensuivi une bataille judiciaire, notamment entre Michel moine, l’ancien président de Creuse Grand Sud et son successeur Jean-Luc Léger, qui avait porté plainte pour faux en écriture. À ce propos, aucun jugement n’a pour l’instant été rendu.
Une dette totalement apurée
La communauté de communes vient de rembourser, ce mois de juin, la dernière échéance de 363 000 euros.
L’objectif est donc atteint, au prix de nombreux sacrifices et d’importants efforts financiers. Depuis sept ans, les investissements sont gelés, la collectivité a fait des économies drastiques de fonctionnement, elle a vendu quelques actifs. En outre, elle a renégocié les emprunts et a augmenté les impôts.
Un retour à un budget équilibré qui est une très bonne nouvelle pour Creuse Grand Sud et ses habitants, mais la marge reste très réduite pour les années qui viennent.
Selon l’ancien président Jean-Luc Léger, le déficit de quatre millions d’euros a touché la collectivité pour au moins dix ans. Il reste donc trois ou quatre années durant lesquelles la capacité d’investissement sera extrêmement faible.