Suite à un cas positif dans leur classe, la vingtaine d'élèves d'un BTS du lycée Eugène Jamot d'Aubusson (23) a vécu quelques heures floues quant à la tenue ou non de l'examen prévu le 10 mai prochain. Il aura bien lieu, mais les absents auront droit à un rattrapage début juillet.
C'est, littéralement, un cas d'école : soit les vingt élèves du BTS SIO (Services Informatiques aux Organisations) du lycée Eugène Jamot d'Aubusson.
En théorie, ils doivent passer leur examen le 10 mai prochain.
Mais le 3 mai, un élève de la classe ea été testé positif à la Covid-19. Le 5, la décision fut prise de fermer la classe et d'envoyer ses camarades à l'isolement jusqu'au 12, avec l'obligation de passer un PCR à résultat négatif pour en sortir.
Mais quid de l'examen ?
Après quelques atermoiements, incertitudes, informations contradictoires et réunions, dont une visio avec le ministère, il a été décidé du maintien de l'examen, en date et heure, avec de nombreux aménagements.
Il faut tout d'abord savoir que les règles ne sont pas totalement identiques, en matière de cas contact et d'isolement, entre la Sécurité Sociale et le Ministère de l'Éducation. Ayant respectés les règles, notamment de port de masque et de distanciation, les élèves n'étaient pas considérés comme contacts par la Sécu, mais comme tels par le Ministère.
Ensuite, la situation ayant été anticipée au niveau national, un aménagement avait été prévu, et de possibles rattrapages introduits cette année, comme nous l'a confirmé de Directeur Académique des Services de l'Éducation Nationale de Creuse, Laurent Fichet.
Enfin, les concertations ont, semble-t-il, débouché sur une solution satisfaisante pour le plus grand nombre.
Tous les élèves de ce BTS ont donc été testés ce vendredi 7 mai et, à l'exception de celui déjà positif, leurs PCR sont revenus négatifs.
Ensuite, ceux qui le désirent pourront passer leur examen, à condition de se présenter une heure avant la convocation officielle, afin de réaliser un autotest. Des autotests déjà livrés ce samedi au lycée.
Avec un résultat à nouveau négatif, ils pourront alors entrer dans la salle d'examen.
Une salle qui a été changée, afin qu'elle soit plus grande, mieux ventilée et avec une plus grande distanciation entre les tables.
« On a examiné tous les aspects de cet examen, sanitaires, juridiques, etc. La grande majorité des élèves souhaitaient le passer et il nous est apparu qu'avec toutes les précautions prises, dans cette salle particulièrement grande, et avec ces tables particulièrement éloignées, les conditions, notamment sanitaires, étaient très raisonnables. Il s'agit d'un examen, et non d'une journée de cours classique, donc les risques sont encore moindres. Mais si un élève, par crainte, souhaitait ne pas se présenter lundi, il pourra bénéficier de cette cession de rattrapage, prévue début juillet sous la forme de deux oraux, sans préjudice... Tout comme l'élève positif, bien entendu. C'est un peu comme si vous étiez malade ou indisposé au moment du Bac. » Laurent Fichet, Directeur Académique des Services de l'Éducation Nationale de Creuse
Les élèves, eux, ont tenu à médiatiser cette affaire, au moment des incertitudes.
« On était majoritairement pour le maintien de l'examen, même si quelques uns auraient préféré que l'on se base sur le contrôle continu. Après, c'est l'absence de certitudes et de directives officielles, notamment sur le rattrapage, qui nous inquiétaient. Même s'il y a eu de la confusion, on s'est senti soutenu par notre proviseur, et ce sont les autorités supérieures que nous voulions interpeller. Avec les mesures prises, et les garanties sur le rattrapage, les doutes sont levés. Enfin, sauf ceux concernant les tests... » Adrien Janssems, secrétaire de l'Association Étudiante du lycée Eugène Jamot
Un cas d 'école résolu donc et qui fera sans nul doute, ici comme ailleurs, « jurisprudence » dans les prochaines semaines, si pareille situation était appelée à se renouveler. Au moins pour le cas « simple » de l'examen « d'une seule classe ».Pour des examens plus « massifs », cela pourrait être différent...