En fonctionnement depuis le printemps, l'atelier de découpage et de transformation du Pôle Viandes Locales de Saint Dizier Masbaraud en Creuse organisait une visite le 10 août 2020 afin de faire découvrir son activité. La mise en service de son abattoir "sans violence" se fera d'ici quelques mois.
Après 10 ans de préparation, le projet se concrétise. Depuis le confinement, le Pôle viandes locales est en fonctionnement à Saint Dizier Masbaraud près de Bourganeuf, avec un atelier de découpage et de transformation de la viande apportée par les éleveurs.
Le drive et la vente en ligne sont accessibles: bœuf, porc, agneau et produits transformés, les particuliers peuvent commander leurs colis.
Cet équipement qui fédère 74 éleveurs-actionnaires du Limousin ne propose que des produits locaux. Afin de faire connaître leur activité aux professionnels, les responsables ont organisé lundi 10 août 2020 une visite à destination des restaurateurs.
La dégustation de tous les produits transformés a semble-t-il bien fonctionné et les restaurateurs sont motivés pour servir sur table des produits complètement locaux.
"Je suis curieux, explique Didier Palard, restaurateur à Limoges, j'ai déjà été voir leur site internet, et je vais travailler avec eux, c'est sûr".On est déjà sur du local, mais à plus de 100 kilomètres on va dire... Les vaches ne viennent pas toujours d'à côté de chez nous. Là, ce sera beaucoup plus près, c'est quand même bien mieux !
L'un des produits-phare de la structure, c'est la viande maturée.
En maturant, on va pouvoir attendrir la viande mais aussi la concentrer en goût. Au-delà de la maturation, on va pouvoir affiner certaines parties des bêtes qui sont bien engraissées et donc faire s'exprimer d'autres goûts.
Le pôle viandes locales bénéficie d'équipements très pointus, subventionnés par la Région et l'Europe. Comme par exemple cette machine qui congèle en 15 minutes et permet l'hibernation de la viande. Pour Guillaume Betton, cela permet de conserver une "haute-qualité qui ne dénature pas les morceaux".
Second étage de la fusée prévu dans quelques mois : la mise en service de l'abattoir déjà annoncé depuis 2019, cet outil unique en France est en phase de tests et permettra un abattage "sans violence".