Une chapelle, une salle de sport et une maison de ville… Bourganeuf, située dans la Creuse, se sépare de quelques-uns de ses biens immobiliers. Une décision qui ne fait pas l’unanimité, mais nécessaire selon les élus.
La commune de Bourganeuf, bourgade de 2 732 âmes, vend trois biens publics : une maison qui sert de débarras pour la mairie, une salle de sport.... et une chapelle !
Une vente nécessaire
La décision prise par la mairie ne séduit pas les habitants de la ville, surtout la vente de la chapelle de l'Arrier. Mais cette vente est nécessaire pour l'édile qui explique que l'argent servira à boucler le budget de la commune. La municipalité espère ainsi générer près de 200 000 euros de revenus avec ces ventes.
"Avec l'augmentation des frais de chauffage, de matière première… L'entretien de tout notre patrimoine est énorme pour une petite ville de 2500 habitants, on ne s'en sort pas", déplore Marie-Hélène Pouget-Chauvat, l'adjointe au maire en charge des finances et de la culture.
Du côté des riverains, la nouvelle ne fait pas plaisir : "C'est cela notamment qui choque tout le monde", explique, sidérée, une riveraine. Une autre relativise :"Si c'est pour la laisser se délabrer, ce n'est pas la solution non plus."
Trois visites en une semaine
Mise à prix : seulement 27 000 euros pour cette chapelle désacralisée du XVIIe siècle. Fermée au public depuis 2007, d’importants travaux sont nécessaires, mais le lieu rencontre un certain succès.
"Elle a été mise en vente depuis le 17 mai, il y a eu trois visites. Les projets sont différents. On est un peu surpris de l'engouement", avoue Sandrine Fourgnaud, directrice générale des services à la mairie de Bourganeuf.
Parmi les candidats, l’épicerie bio, située juste en face, souhaite en faire un lieu de restauration. "Quand on a su qu'elle était en vente, on s'est dit que c'était un projet assez insolite. Puis il correspond à notre envie de dynamiser la commune tout en préservant cet édifice", Marlène Peter, employée d'une épicerie vrac bio.
Critère important pour la mairie : que la chapelle d’Arrier reste un lieu ouvert au public.