Fin septembre 2015, la campagne de vaccination contre la fièvre catharrale a commencé en Limousin et elle ne concerne pour le moment que les bêtes destinées à l'exportation. Mais fasse à une possible généralisation de cette vaccination, certains éleveurs montrent déjà leur opposition.
Rien n'est décidé, mais si le gouvernement se lançait dans une vaccination massive des cheptels contre la fièvre catharrale ovine (FCO), tous les éleveurs ne seront pas d'accord, et notamment en Limousin. Alors que la campagne de vaccination a débutée en septembre 2015 pour les animaux destinés à l'exportation, la possible généralisation du traitement effraient certains professionnels.
"Je n'ai pas envie de vacciner mes vaches qui sont prêtes à vêler" nous confie Pascal Josse, éleveur dans la Creuse. Sans rechigner il l'avait pourtant fait lors de la dernière épizootie de 2008-2009 , mais cette fois ce sera non. Il s'inquiète des effets indésirable du vaccin sur son troupeau et l'impact économique sur son exploitation, "on a des maladies beaucoup plus contagieuses qui ne font pas l'objet d'une telle attention..."
Pour Jean-Philippe Viollet, président de la chambre d'agriculture de la Creuse et de la chambre régionale d'agriculture, il faut que l'Etat se rende compte "dans quel merdier se trouve actuellement le monde agricole".
La vaccination contre la FCO n'est plus obligatoire depuis l'automne 2010 mais elle reste cependant le seul moyen de lutte contre la maladie, même si la FCO n'affecte pas l'Homme et n'a aucune incidence sur la qualité des denrées.
VIDÉO
St Agnant-de-Versillat et Azérables
Intervenants :
- Pascal Josse éleveur
- Jean-Philippe Viollet, président de la chambre d'agriculture de la Creuse et de la chambre régionale d'agriculture
Montage : Antonio Dos Santos