Dans le cadre de la COP 21 du 30 novembre au 11 décembre 2015 à Paris, France 3 Limousin vous propose une série de reportages consacrés aux enjeux du changement climatique dans la région. L'agriculture est un secteur particulièrement sensible. Les exploitations vont devoir changer leurs méthodes.
Avec plus d'un million de bovins, dont 480 000 vaches allaitantes, le Limousin a tout intérêt de prendre soin de son cheptel. Or, avec les modifications du climat, les pratiques agricoles ont déjà changé et il va falloir continuer.
Vertes prairies
D'ici à 2065, selon les spécialistes et les prospectivistes, le nombre de jours de pâturage va augmenter de 8 jours au printemps et à l'automne, mais avec des périodes estivales beaucoup plus sèches, l'herbe sera en déficit en juillet en août. Selon une étude menée sur le terrain auprès d'un exploitant de la Creuse, s'adapter semble possible, par exemple en semant des cultures fourragères plus résistantes à la sécheresse comme le dactyle, la fétuque ou la luzerne.¡Hola! Millevache
Si l'élevage doit s'adapter aux changements climatiques, l'agriculture doit aussi tenter de limiter son impact sur le réchauffement de la planète. Ainsi, selon un rapport de la Food and Agricultural Organisation (rapport en anglais), la production animale (toutes activités confondues) produirait à elle seule 14.5 % des émissions de gaz à effet de serre (dont 10 % par les bovins). Si aucune lutte n'est engagée dans ce domaine, selon Vincent Caillez, climatologue à la Chambre d'agriculture de la Creuse, le plateau de Millevache enregistrera d'ici un siècle une température annuelle moyenne de 16°, soit celle de Barcelone actuellement !
En Creuse, un climatologue a étudié pendant 3 ans les changements climatiques. Objectif : faire évoluer au mieux les pratiques agricoles.
Lieu : Néoux (Creuse)
Intervenants :
- Pascal Laforge, éleveur
- Pascal Devars, conseiller à la Chambre d'agriculture (23)
- Vincent Caillez, climatologue à la Chambre d'agriculture (23)
Montage : Christèle reynard