Alors que les travaux de construction d'une station-service ont déjà débuté à Châtelus-Malvaleix, une partie des riverains contestent le projet pourtant soutenu par la mairie. Le Tribunal administratif de Limoges examinait l'affaire vendredi 10 août 2018.
Une commune partagée, des élus contestés et des travaux déjà entamés. A Châtelus-Malvaleix, la construction d'une station-service divise les habitants. Une partie d'entre-eux s'est engagée dans une fronde contre la mairie qui soutient le projet.Et à leur tête, Colette Larigauderie, qui possède une maison située juste en face de l'ouvrage. Malgré ses liens avec le maire Jean-François Bouchet, datant de plus de 30 ans, elle mobilise toutes les forces possibles pour empêcher la poursuite des travaux. "Je suis vraiment trahie", déclare-t-elle ainsi devant ses soutiens.
Des travaux déjà bien avancés
Sur la placette située devant sa maison, la station-service commence à sortir de terre. Une fosse de sept mètres a été creusée et la cuve censée accueillir l'essence et le diesel posée. Il ne manque plus que les pompes et quelques ajustements pour finaliser l'ouvrage.
Pourtant, Colette Larigauderie pense encore pouvoir faire annuler les travaux. L'affaire a été portée devant le Tribunal administratif de Limoges dont l'audience se déroulait vendredi 10 août 2018.
Dialogue de sourds entre les parties
Les élus, persuadés de la crédibilité et de l'utilité du projet, n'entendent pas les demandes des contestataires. "En dehors d'avoir un risque pour elle, d'avoir une dynamique en centre-ville, il n'existe pas de risque avéré", analyse Maître Guillaume Viennois, avocat de la mairie de Châtelus-Malvaleix.
La mairie préfère minimiser la polémique. "Il y a eu des situations où l'on a été plus divisé que ça", assure Guy Busset, 1er adjoint du maire. De son côté, Colette Larigauderie tente par tous les moyens d'alerter les habitants avec des banderoles "Où est le bon sens de nos élus ?", "Ne mettez pas devant chez les autres ce que vous ne voudriez pas devant chez vous" accrochées sur la façade de sa "belle" maison. Mais les échanges entre les parties ressemblent de plus en plus à un dialogue de sourds.