Les anciens salariés de l’usine GM&S, à La Souterraine dans la Creuse, continuent leurs actions pour présenter la proposition loi qu’ils ont rédigée, visant à responsabiliser les donneurs d’ordre.
Mardi 29 janvier, une poignée de salariés et ex-salariés de GM&S ont été reçus à l’Assemblée nationale, par la commission des affaires économiques.
Objectif de cette délégation : pousser les députés à voter une loi, sur laquelle les ouvriers ont travaillé, portant sur la responsabilité des donneurs d’ordre vis-à-vis des sous-traitants. Pour les GM&S, l’absence de responsabilité qu’il y a aujourd’hui entraîne des milliers de suppressions d’emplois dans le secteur industriel.
En avril 2018, une délégation de La Souterraine avait déjà rencontré des députés de La France Insoumise. Puis en juin, les députés creusois avaient présenté leur projet de loi aux groupes de la Gauche démocrate et républicaine, à La République En Marche et à la Nouvelle Gauche.
"Si on a écrit ce projet de loi, c’est avant tout pour que ce qui nous est arrivé n’arrive plus à d’autres, parce que le massacre dans l’industrie et ailleurs continue, on continue aujourd’hui à fermer des boites pour les ouvrir à l’étranger", dénonce Yann Augras, délégué CGT GM&S.
Les ouvriers ont invité Denis Sommer (LaREM) à venir dans la Creuse visiter l’entreprise. Le député du Doubs, lui-même ancien syndicaliste, s’est engagé à s’intéresser de près à leur texte : "C’est un sujet qui est trop important pour faire simplement l’objet d’un amendement dans un autre projet de loi", déclare-t-il.