Creuse : la première soirée d'une famille de réfugiés ukrainiens chez leurs hôtes

57 réfugiés ukrainiens sont arrivés jeudi 17 mars à Saint-Vaury en Creuse. Parmi eux, Anna, sa maman Léna et sa grand-mère Olga. Elles sont toutes les trois accueillies dans une famille de la commune d’Ahun.

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C'est le début d'une nouvelle vie pour Anna, Lena et Olga. Ces trois générations réunies : fille, mère, et grand-mère viennent d'arriver en Creuse, après 25 heures de voyage depuis Nipro, leur ville d'origine, en Ukraine. Ce jeudi, elles découvrent enfin leur nouvelle maison dans la Creuse.  

Dès leur entrée dans l'habitation, Dominique Gourichon essaye, autant que faire se peut, de les mettre à l'aise : "Olga, on est arrivée, vous pouvez retirer votre manteau. Vous pouvez poser vos affaires sur le canapé, on verra demain pour ranger"

Si pour Olga et Léna c'est une première en France, pour Anna, le lieu n'est pas inconnu. En 2016, elle était déjà venu ici lors d'un échange scolaire. Mais après six ans sans avoir prononcé un mot de Français… La communication n'est pas toujours facile. Fort heureusement, les applications de traduction en ligne permettent d'échanger quelques mots.   

A peine arrivée, Anna s'empresse de sortir un colis de son sac. A l'intérieur, des spécialités ukrainiennes ramenées pour ses hôtes.

C'est impressionnant, ces gens, ils arrivent, ils sont dans un pays en guerre, et ils arrivent avec des cadeaux pour nous qui les accueillons !

Dominique Gourichon, famille d'accueil.

Pour recevoir au mieux cette famille, le couple de Creusois a travaillé d'arrache-pied. L'ancienne salle de jeu a été transformée en chambre. "Ce n'est pas grand-chose, mais on a trouvé quelques trucs", déclare modestement Manon, la fille des deux hôtes, en lui présentant les vêtements et quelques produits cosmétiques qu'elle met à leur disposition.

Elle a également créé, une page Facebook  avec une cagnotte en ligne, symbole selon elle d'une nouvelle vie pour Anna. L'objectif : récolter un maximum de dons pour permettre aux trois femmes de se reconstruire, "il faut montrer aux gens que même si on est jeunes, qu'on n'a pas beaucoup de moyens, si on met chacun son petit bout, on peut faire beaucoup ... Tout est possible !"

Aujourd'hui, la jeune femme semble soulagée de pouvoir, enfin prendre Anna dans ses bras et de la savoir en sécurité. "C'était obligé qu'elle vienne, c'était une évidence… Salvada".  Salvada… Une expression qui signifie "sauve toi" et que Manon a répété en boucle à Anna pour la convaincre de quitter son pays.

Retrouver l'intégralité du reportage de Camille Nowak et Louis Clapeau ci-dessous : 

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