Les 2 et 3 octobre 2021, le campus de la majorité présidentielle a réuni 4500 macronistes à Avignon. Parmi eux, le député LREM de la Creuse, porte-parole du mouvement : Jean-Baptiste Moreau. Déjà en campagne pour Emmanuel Macron, il hésite encore à briguer un second mandat aux législatives de 2022.
Les 2 et 3 octobre 2021, La République en Marche organisait un campus de formation de ses cadres et militants en vue de la campagne pour l'élection présidentielle de 2022. "Notre priorité, c'est de ne rien faire qui nuise au rassemblement. Il y aura une structure d'ici la fin de l'année, début 2022, quand on entrera en campagne", a expliqué le patron de LREM, Stanislas Guérini, au premier jour de ce grand raout qui s'est tenu en présence de 4.500 militants à Avignon. Une dizaine de ministres avec à leur tête le premier d'entre eux, Jean Castex, ont pris la parole à la tribune.
Les participants ont également passé deux jours à plancher sur des ébauches de programme et à mobiliser les adhérents. Six sont venus de la Creuse avec un objectif : commencer à préparer le terrain pour la future campagne d' Emmanuel Macron. Parmi eux, le député LREM de la Creuse Jean-Baptiste Moreau. "C'est à lui de décider s'il se présente, nous on le souhaite évidemment, mais je pense que ça ne sera pas avant janvier".
Table ronde sur l'agriculture ce matin au #CampusMajo autour de @J_Denormandie avec des marcheurs venant de toute la France impliqués dans les différentes filières agricoles. pic.twitter.com/dBbwEtJEpY
— Jean Baptiste Moreau (@moreaujb23) October 3, 2021
Ce campus de la République en Marche a également révélé des différences de stratégie vis-à-vis de l'extrême-droite : les uns tirant à boulets rouges sur Eric Zemmour, les autres feignant de l'ignorer. Jean-Baptiste Moreau, lui, préfère une voie médiane. "L'extrême-droite, elle, fait sa route, dit-il. On voit bien aujourd'hui qu'entre Zemmour et et Le Pen, il y a des vases communicants. Oui, c'est notre adversaire. Je ne partage absolument rien des thèses de l'extrême-droite, que ce soit celle de Zemmour ou celle de Le Pen. Les choses sont bien claires, je n'ai absolument rien de commun avec ces gens-là".
L'élection présidentielle de 2022 ne doit pas faire oublier l'autre scrutin à venir : les élections législatives qui suivront en juin 2022. Et là, rien n'est encore décidé pour celui qui s'est toujours présenté comme un "député-paysan".
Aujourd'hui, je ne sais pas, j'hésite, oui. Je vais prendre le temps de me poser, de réfléchir mais pour le prochain mandat, je verrai en fin d'année ce que je fais.
Lorsque nous le rencontrons ce lundi 4 octobre 2021, il est de retour dans sa ferme creusoise à faire le point avec son associé. Mais déjà, il lui faut repartir pour Paris où l'attend une réunion en urgence sur la deuxième version de la loi Egalim, la loi agriculture et alimentation dont il est l'un des principaux artisans.