Voiture d’occasion à un prix défiant toute concurrence, e-mail alarmiste de votre banque ou encore héritage inattendu… Sur Internet, les arnaques se font de plus en plus nombreuses.
Avec l’essor d’internet, les opportunités d’arnaques se sont multipliées. En Creuse, les cas d’escroqueries en ligne sont passées de 270 à 320 entre 2017 à 2019, selon la Gendarmerie. Une légère hausse qui touche particulièrement certaines catégories.
Des arnaques ciblées
Les individus les plus visés par ces manipulations sont les jeunes, les retraités ou les demandeurs d’emplois. Des personnes en situation de vulnérabilité que les escrocs vont mettre en confiance au moyen de faux documents, de plus en plus réalistes. Selon Xavière Desrozier-Verdu, commandante adjointe du DDSP Creuse, les arnaques sont devenues difficiles à déceler.
On a constaté que dans la rédaction des annonces il y a eu de gros progrès (…) Ce qui doit immédiatement alerter c’est le prix
Faire preuve de vigilance et de bon sens
Face à la recrudescence de ces arnaques, les autorités appellent à faire preuve de vigilance et de bon sens. Différents indices doivent vous mettre la puce à l'oreille :
- Une offre trop alléchante : un produit neuf, un don inattendu...
- Un prix excessivement bas : comparez avec d'autres prix sur le marché.
- Un moyen de paiement douteux : cartes prépayées, mandat cash..
Attention aux modes de paiement en ligne
Les arnaques en ligne passent généralement par un système de carte prépayées comme PCS, Transcash, Toneo ou Neosurf. Le système est simple, la victime se rend dans son bureau de tabac-presse pour acheter des coupons recharges.
Sur ces coupons est inscrit un « code RECH » qui est ensuite transmis à l’arnaqueur. Ce dernier n’a plus qu’à le rentrer sur son compte pour être crédité. L’opération est très rapide et il est impossible en cas d'enquête, de remonter jusqu'au destinataire.
Arnaque à l’emploi
Si la vente entre particuliers est souvent le domaine de prédilection des escrocs, les réseaux sociaux professionnels ont permis le développement de nouvelles méthodes. Auprès des demandeurs d’emploi, les escrocs n’hésitent pas à se faire passer pour un potentiel employeur.
Tout est fait pour paraître vrai. La victime, candidate à une offre, échange avec son employeur et va même parfois jusqu’à recevoir un faux contrat de travail.
Suite à cela, l’arnaqueur envoie généralement un chèque d’avance de frais à sa victime. Une fois le chèque encaissé, il va alors prétexter une erreur de montant et demander en urgence un remboursement partiel en coupon PCS ou Transcash.
Lorsque la banque signale à la victime qu’il s’agit d’un faux chèque, il est déjà trop tard. En l'état actuel, il est quasiment impossible de se faire rembourser.
Dès que vous estimez être victime d’une escroquerie, il vous faut immédiatement contacter votre banque. Si elle ne peut généralement pas annuler la transaction, elle peut cependant éviter que de nouvelles fraudes se renouvellent. Si vos coordonées bancaires ont été utilisées lors de la transaction, il vous faut également former opposition. Il est vivement recommandé de déposer plainte par téléphone au 17, ou en vous présentant à la gendarmerie ou au commissariat de police proche de votre domicile. Vous disposez d’un délai de 6 ans pour déposer plainte, même dans les cas où l’auteur des faits est à l’étranger. Toutes les autres informations sont à retrouver ici. |