L'agent de la Carsat qui avait tenu des propos désobligeants l'été dernier dans un message vocal a été relaxé par le tribunal de Guéret ce mardi 16 avril. La jeune femme de 28 ans qui avait déposé plainte pour diffamation envisage de faire appel.
Les faits se sont déroulés en août dernier, un agent de la Carsat, pensant avoir raccroché son téléphone, avait laissé un message vocal dans lequel il tenait des propos désobligeant à l'encontre d'une jeune femme de 28 ans, qui s'occupait du dossier de retraite de sa mère. La victime avait alors déposé plainte pour diffamation au commissariat de Guéret.
Cas soc', elle pue, la fille c'est une Daech creusoise
"Cas soc’", "elle pue", "la fille c’est une Daech creusoise"... Sur l'enregistrement de plus d'une minute sur le téléphone, la voix de l'employé était reconnaissable et ses paroles également. Le directeur adjoint de la Carsat Centre Ouest, Jean-Christophe Crulli avait alors condamné ces propos et présenté ses excuses à la famille.
Une décision de justice incompréhensible pour la famille
"On peut donc se faire insulter gratuitement sans qu'il ne se passe rien. C'est donc cela la justice française !", Fatiha Martin qui habite Bordeaux est choquée par le jugement qui a relaxé le technicien de la Carsat et envisage de faire appel de cette décision. La famille Martin est installée depuis plusieurs décennies à Guéret, sa mère Fatima ainsi que ses enfants se sont parfaitement intégrés à la ville.
MISE A JOUR LE 20 mai 2019
Le technicien, auteur du message, ayant été relaxé , cet article a été modifié en conséquence et notamment la qualification des propos tenus qui n'ont pas été retenus comme injures racistes par la justice.