"C'est un vrai coup" : la ligne de train Guéret-Felletin pourrait fermer en 2025

La ligne ferroviaire Guéret-Felletin est menacée de fermeture, faute de réfection des rails et de deux de ses tunnels, dont certains rails ont près de cent ans. La ligne fermera fin 2025 pour des raisons de sécurité, la CGT cheminots, tire la sonnette d'alarme.

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Le TER Guéret-Felletin transporte quotidiennement entre 6 heures et 19 heures, aller et retour, une cinquantaine de passagers.

Sentiment d'abandon

C’est l’une des lignes les moins fréquentées de la Nouvelle-Aquitaine. Elle pourrait fermer en décembre 2025 ce qui représenterait un nouveau coup dur pour la Creuse. "C'est un vrai coup dur, ça s'accumule avec les autres. On ne voit pas comment on peut maintenir la jeune population si demain, il n'y a pas ces services-là. Il n'y a pas trente-six lignes en Creuse. C'est important. On le voit ; il y a déjà des départements où ils sont déjà abandonnés. On voit ce que ça donne. Nous, on le redit, Aubusson, Felletin, Ahun sont des villes importantes dans le département", rappelle Jean-Marc Lahouse, secrétaire régional de la CGT Cheminots.

On ne voit pas comment on peut maintenir la jeune population si demain, il n'y a pas ces services-là.

Jean-Marc Lahouse

secrétaire régional de la CGT Cheminots

Manque d'investissement

Le représentant syndical pointe du doigt l’absence d’investissement pour la rénovation, notamment, des trente derniers kilomètres du tronçon entre Busseau-sur-Creuse, et la gare de Felletin : "Il y a deux tunnels qui ont l'âge de la ligne et qui ont besoin d'une première tranche de sécurisation. On a fait une estimation à plus d'une douzaine de millions d'euros, dans un premier temps. Il y a un interlocuteur silencieux qui est l'État. On a sollicité la préfecture de la Creuse, comme on a aussi sollicité la préfecture de la Corrèze et de la Haute-Vienne", explique Jean-Marc Lahouse.

On a fait une estimation à plus d'une douzaine de millions d'euros.

Jean-Marc Lahouse

secrétaire régional de la CGT Cheminots.

La région Nouvelle-Aquitaine a réagi, elle se dit préoccupée par la situation, même si la maintenance du réseau ferroviaire n’est pas de sa compétence. Des discussions sont en cours avec la SNCF Réseau sur l’avenir de cette ligne.

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