Nommée en février 2016 par le gouvernement pour faire la lumière sur l'exil forcé de milliers d'enfants réunionnais vers la métropole, et notamment la Creuse, la commission rencontrera des élus creusois et auditionnera des pupilles réunionnais installés en Limousin.
Les anciens enfants de La Réunion exilés de force entre 1963 et 1982 dans les départements rruraux de métropole et notamment en Creuse vont pouvoir être auditionnés à Guéret le 8 janvier, dans les salons de l'hotel Campanile, par cinq experts de la commission nationale chargée d'enquêter sur cette migration forcée.
Le 8 janvier, une autre audition aura déjà eu lieu à Paris, au Ministère des Outre-Mer.
Dans un communiqué, la Fédération des Enfants Déracinés des Départements et Régions d'Outre-Mer qui défend les intérêts des pupilles exilés les incite fortement à effectuer cette démarche.
C'est le sociologue Philippe Vitale qui préside cette commission nommée le 19 février dernier par l'ex-ministre des Outre-Mer George Pau-Langevin.
Elle est également composée de Wilfrid Bertile, agrégé de géographie à la retraite, Gilles Gauvin, docteur en histoire et professeur d'histoire-géographie, Marie-Prosper Eve, historien, et Michel Vernerey, inspecteur général honoraire des affaires sociales.
En octobre dernier, les membres de la commission s'étaient rendus à la Réunion pour entendre les ex-pupilles qui avaient pu rejoindre leur île natale, les familles concernées par des séparations et des responsables politiques et administratifs de l'Ile. Ils avaient dressé un premier bilan de leurs travaux.
Ils avaient révélé que le nombre d'enfants concernés par cet exil forcé était plus important que ce que l'on croyait jusqu'à maintenant : au moins 2 150 enfants ou adolescents auraient subi cette migration entre 1963 et 1982 et non pas 1 630 comme on le pensait jusque là.
La commission d'experts lance un appel pour recenser les victimes de l'exil forcé
Tous les ex enfants ou adolescents réunionnais qui ont été exilés de force en métropole ne sont pas encore connus.
Ceux qui souhaiteraient signaler leur cas à la Commission peuvent la contacter par mail à l'adresse suivante : lesenfantsdelacreuse@outre-mer.gouv.fr