Creuse. Mort du petit Gabin : le procès du médecin de famille fixé au 4 juin à Guéret

En novembre 2019, les parents d'un petit garçon de 22 mois ont été condamnés à 17 ans de réclusion pour la mort de leur fils. Au procès, lors des débats, le rôle du médecin de famille avait été mis en exergue. Son procès se tiendra le 4 juin 2020 à Guéret devant le tribunal correctionnel.

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Il est poursuivi pour non-assistance à personne en péril. Un médecin généraliste de la Creuse comparaîtra le 4 juin 2020 devant le tribunal correctionnel de Guéret. 

En novembre 2019, les parents du petit Gabin avaient été condamnés à 17 ans de réclusion criminelle, jugés coupables de la mort de leur enfant, décédé à l'âge de 22 mois, privé de soins et de nourriture. Pendant le procès, le médecin de famille avait été cité comme témoin.

Les faits remontent au mois de juin 2013, lorsque le couple s'était présenté aux urgences du centre hospitalier d'Aubusson en Creuse avec Gabin, leur petit garçon de 22 mois. L’enfant était en état de mort apparente et n'avait pas pu être réanimé par le personnel médical. 
 

Le médecin-urgentiste avait alors procédé à un signalement et une enquête avait été ouverte. Le médecin légiste avait constaté une extrême maigreur et un manque de soins évident. Les expertises avaient alors confirmé que l'enfant était mort à la suite d'un défaut chronique de soin et d'alimentation. 

 

"Aucun signe que l'enfant était en danger"


Le médecin généraliste qui avait suivi et vu 7 fois l'enfant, est renvoyé devant la justice pour n’avoir ni accompagné, ni signalé le cas du petit Gabin victime de maltraitances. 

"Quand ils venaient me voir, ils étaient tous propres, tous lavés. Les parents se montraient attentionnés. Le petit était blotti dans les bras de sa mère. Il n'y avait aucun signe qui me faisait penser que cet enfant était en danger" a déclaré le praticien pendant le procès des parents. Oui, l'enfant était chétif, mais "je n'ai pas vu, quand je l'ai consulté, de signes majoritairement inquiétants."

Le tribunal correctionnel devra notamment déterminer si l'enfant était en danger imminent, lorsque 5 semaines avant sa mort, le médecin l'a examiné une dernière fois. 
 

"L'enfant bleu", partie civile

Dans cette affaire, L'Enfant Bleu, s'est consituée partie civile. L'association de lutte contre l'enfance maltraitée déplore "le manque de connaissances des professionnels de santé, et plus globalement de tous les professionnels en contact avec des enfants, en matière de repérage et de conduite de tenir face à un cas de maltraitance sur enfant" et rapelle qu'une loi prévoit de délier les médecins du secret médical "lorsque leurs patients victimes de sévices sont mineurs."


 






 
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