Un nouvel incendie a détruit une voiture à Guéret samedi 25 août 2018. Si le lien avec les précédents événements a été écarté, ce nouveau sinistre a soulevé de nombreuses interrogations quant à la sécurité de la ville.
C'est l'incendie de trop. Samedi 25 août 2018, une nouvelle voiture a brûlé dans Guéret. Le véhicule aurait servi à un cambriolage et le voleur aurait décidé d'y mettre feu pour effacer toute trace.
Le sinistre n'a beau avoir aucun lien avec les précédents événements qui ont impliqué plusieurs voitures et deux maisons ces dernières semaines, il n'en fallait pas moins pour que des voix s'élèvent contre la politique de surveillance de la ville.
Des gendarmes à Guéret ?
C'est Eric Correia, le président (PS) de la communauté d'agglomération du grand Guéret, qui a allumé la première mèche sur Twitter en annonçant qu'il avait écrit à la préfète de Creuse pour demander si la ville pouvait passer la nuit en zone de gendarmerie. "J'habite Guéret, j'y vis et je discute avec la population qui est très inquiète. Je fais des propositions", explique l'intéressé.
Une proposition que les syndicats de police jugent inadaptée. Un manque d'effectif serait à la fois un problème dans la police et la gendarmerie. "Il n'est jamais vu non plus pour voir comment on travaille, quelles sont nos conditions", dénonce Vincent Le-Corre, délégué SGP Unité Police Guéret.
Une enquête en cours
Les incendies consécutifs dans deux pavillons et les 7 voitures brûlées compliquent la tâche des enquêteurs. Il est d'ors et déjà acquis que les auteurs sont plusieurs.
A Guéret, il n'y a pas de caméras de videosurveillance. Et pour retrouver les auteurs des différents incendies, la police se repose sur une enquête de voisinage classique, en espérant trouver des pistes.
"C'est la municipalité qui est maître d'oeuvre en la matière. J'ai essayé de faire valoir les avantages d'un dispositif comme celui-là, ils ont considéré que ce n'était pas la priorité", déplore François Gaillard, directeur de la police de la Creuse.
Le projet d'installation de caméras est à l'étude mais rien n'a encore été décidé. Les policiers devront se contenter des méthodes classiques pour retrouver les coupables. En attendant peut-être, de nouveaux incendies.