Avec 44 détenus pour 32 places, la maison d'arrêt accueille plus de détenus qu'elle n'a de place, mais dans des conditions qui restent acceptables. Ce vendredi, trois députés LFI ont fait valoir leur droit de visite pour dresser un état des lieux des conditions d'accueil dans l'établissement pénitentiaire de Creuse.
Malgré une occupation de 137,5%, la maison d'arrêt de Guéret reste une prison à taille humaine. C'est ce qui ressort de la visite (presque) inopinée de trois députés La France Insoumise. En effet, Catherine Couturier (députée de Creuse), Ségolène Amiot (députée de Loire-Atlantique) et Mathilde Panot (députée du Val-de-Marne), ont pu constater que les conditions carcérales à Guéret ne sont pas pires qu'ailleurs, voire même meilleures, même si tout n'est pas parfait :"les détenus peuvent assister à des cours de français, d'informatique. Certains font la cuisine pour les autres détenus", note la députée creusoise avant d'ajouter : "c'est la première fois que je visite une prison. On a senti qu'il y avait du calme entre les détenus et le personnel".
Redonner du sens à la peine
Avec un médecin psychiatre, qui intervient une demi-journée par semaine, une infirmière et du personnel pénitentiaire en nombre suffisant pour encadrer les prisonniers, les tensions s'apaisent :"franchement, c'est une maison d'arrêt qui est conviviale. Ils font marcher le lien du surveillant aux détenus, ce qui créé des relations et on peut avancer" lâche ce détenu derrière la porte de sa cellule.
Pourtant, ici, tout n'est pas aussi parfait qu'il n'y paraît, confie Ségolène Amiot, qui siège à la commission d'enquête parlementaire en charge des dysfonctionnements au sein de l'administration pénitentiaire et de l'appareil judiciaire, "car les détenus se plaignent du coût exorbitant des appels téléphoniques. Parfois cela peut dépasser les 20 euros par jour alors que les personnes incarcérées gagnent entre 300 et 400 euros par mois. Vous imaginez !"
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La visite n'aura duré qu'une heure, mais elle permettra aux parlementaires de rédiger un rapport circonstancié sur les conditions de détention de cette maison d'arrêt creusoise :"nous ne sommes pas dupes, les responsables de l'établissement savaient que nous venions, donc ils ont dû faire place nette avant notre arrivée, mais on peut tout de même constater que les conditions d'accueil sont plutôt bonnes ici, avec une dimension humaine non négligeable", souligne Mathilde Panot, la présidente du groupe La France Insoumise à l'Assemblée Nationale.
