L'assemblée nationale a reconnu mardi la responsabilité morale de l'état dans la migration forcée d'environ 1600 enfants de l'île de la Réunion vers des départements métropolitains ruraux comme la Creuse dans les années 60 et 70. Un apaisement pour ces expatriés de force, même si la déchirure existe encore.
Présentée par le groupe socialiste, cette résolution mémorielle relative aux enfants placés en métropole, n'ouvre aucun droit à réparation. Elle a été adoptée par 125 voix contre 14. Toute la gauche (PS, Écologistes, PRG, Front de Gauche et DVG) a voté pour, l'UMP contre (sauf 2 élus) et l'UDI n'a pas pris part au vote.
Près de Guéret, les enfants réunionnais de la Creuse ont regardé le débat avec attention. Pour eux, cette reconnaissance historique sonne comme un apaisement, même si la blessure est encore profonde.
L'association qui les représente souhaiterait maintenant que l'Etat finance le voyage d'une vingtaine de familles au pays pour 3 semaines. Le budget s'élèverait à 15 0000 euros. Selon le Ministère des affaires sociales, ce n'est pour l'heure pas prévu.
Pour comprendre cette histoire, retrouvez la vidéo de l'enquête que France 3 Limousin avait réalisé sur cette affaire en 2003