Sécheresse. "Les pluies n'ont pas le temps de pénétrer dans les sols" : le manque d'eau inquiète les éleveurs de Creuse

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Ce lundi 31 juillet, la préfecture de la Creuse a déclenché l'état de sécheresse maximal, le niveau de crise. Intervenants : Bernard Péricat et Jérémy Lagautrière, éleveurs à Saint-Sulpice-le-Dunois (Creuse). ©P. Mallet et S. Chassaigne - France 3 Limousin - France Télévisions

Ce lundi 31 juillet, le département de la Creuse est passé en alerte sécheresse de niveau "crise". Même s'ils ne sont pas directement concernés par les nouvelles restrictions, les éleveurs de la Creuse sont les témoins du manque d'eau depuis déjà le début de l'été. Et pourtant, il pleut...

Dans son élevage de Saint-Sulpice-le-Dunois, Bernard Péricat abreuve ses troupeaux de citernes de trois mille litres d'eau, et ce, trois fois par jour. Alors de l'or bleu, il en a besoin, mais les dernières pluies ne suffisent pas.

Selon l'éleveur, la situation est pire que l'an dernier : "En sous-sol, c'est la sécheresse. Moins en surface, on a plus d'herbe, mais en sous-sol, c'est vraiment sec."

"On est toujours inquiets pour l'eau."

Depuis le passage en niveau d'alerte "crise", de nouvelles restrictions ont été prises en Creuse par les services de l'État. En cause, des pluies constatées toujours trop basses pour faire remonter le niveau des cours d'eau qui poursuit sa baisse. 

Ce ne sont pas des pluies qui ont le temps de pénétrer dans les sols, donc on n'a pas de réserve.

Jérémy Lagautrière, éleveur de bovins en Creuse.

à France 3 Limousin

Un peu plus loin, dans le village de Saint-Sulpice-le-Dunois, l'éleveur Jérémy Lagautrière fait le même constat : "Dans quinze jours, ça coule plus, si ce n'est pas avant. Il ne pleut pas tant que ça finalement."

Des captages de plus en plus profonds 

Pour faire face à ces niveaux de pluie insuffisants, les éleveurs ont dû repenser leur manière de s'approvisionner en eau, notamment avec des captages de plus en plus profonds.

Jérémy Lagautrière ne cache pas son inquiétude pour les semaines à venir : "On est toujours inquiet pour l'eau, toujours, c'est vital pour nous." Si cela est nécessaire, cet éleveur devra puiser dans le réseau communal pour abreuver ses bovins en eau potable, mais cette solution aura un prix plus élevé.

Son voisin, Bernard Péricat, lui, a déjà dû s'adapter au changement climatique en creusant un forage à soixante mètres sous terre, directement dans une nappe phréatique. La vache limousine est d'ailleurs une grande consommatrice d'eau en cette période de fortes chaleurs : "Elles boivent entre trente et cinquante litres par jour suivant la chaleur qu'il fait. Mais là, à mon avis, on n'aura pas d'eau dans les champs avant cet hiver." 

Les deux éleveurs de Saint-Sulpice-le-Dunois sont unanimes, s'il ne se met pas à pleuvoir davantage, c'est que le pire reste à venir. À ce sujet, la préfecture de la Creuse prévient que "les prévisions météorologiques ne permettent pas d’espérer une amélioration dans les prochains jours."

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