Ce chêne avait été vandalisé pour quelques kilos de miel sauvage à la Chapelle-Baloue en Creuse. Le ou les voleurs étaient repartis avec un essaim d'abeilles, un butin estimé à une centaine d'euros. Nous avons pris des nouvelles dans la commune depuis notre reportage le 21 septembre dernier.
"Tout ça pour deux ou trois kilos de miel à peine !", lance, révolté, Emmanuel Blanche, le jour de notre reportage. Lorsqu'il a découvert son chêne éventré début septembre, il savait que cet acte de vandalisme avait été réalisé par des professionnels. "Ils savaient parfaitement où ils allaient, c'est seulement deux coups de tronçonneuse. Ils sont allés chercher uniquement des pains de miel."
Tout ça pour deux ou trois kilos de miel à peine !
Emmanuel Blanchepropriétaire de l'arbre
Pour quelques centaines d'euros...
Le butin estimé des voleurs de miel avoisine la centaine d'euros. Un montant ridicule comparé aux dégâts causés sur la colonie d'abeilles installée dans cet arbre remarquable.
Car les conséquences apparaîtront dans les mois à venir "Que l'on bousille un arbre et une colonie d'abeilles alors qu'elles disparaissent, on ne sait même pas si elles survivront cet hiver. Là, j'ai un ami qui s'en occupe un peu, on a mis du sucre pour qu'elles puissent se nourrir, puisqu'il n'y a plus de miel." Les aider à survivre "va être le challenge de cet automne", nous confiait alors le propriétaire.
À quelques kilomètres de là, sur la place du marché du village, le fait divers alimentait les conversations en cette rentrée de septembre. Les habitants étaient stupéfaits : "Cela me touche énormément, je ne comprends pas un geste comme celui-ci, ce qu'il peut apporter, je trouve ce manque de respect vis-à-vis de la nature invraisemblable."
Depuis notre reportage ?
Même si le propriétaire du chêne ne se faisait guère d’illusion, il avait tout de même déposé une main courante. Recontacté mi-décembre, ce dernier, ainsi que les gendarmes de Creuse, nous ont confirmé que la situation n'avait pas évolué depuis trois mois.