Pour la quatrième année, des fouilles archéologiques sont en cours sur le site de Bridiers (Creuse). Ce dimanche 16 juillet, des adolescents pilleurs ont été repérés et mis en fuite sur le chantier de fouilles de La Souterraine.
Les fouilles archéologiques suscitent les convoitises. Ce dimanche 16 juillet, deux adolescents sont repérés par un élu de la ville en plein milieu du site archéologique des Bridiers.
Pelle et détecteur de métaux à la main, les deux adolescents pensaient sans doute trouver des vestiges précieux. Leur délit, lui, est passible d'une amende de 7 500 euros.
Pris la main dans le sac, les deux adolescents ont été rappelés à l'ordre par l'élu de la ville qui leur a "rappelé la loi en matière de détection et d'archéologie puis qui les a expulsés du chantier archéologique", raconte Sébastien Vitte, adjoint au maire en charge de la culture et du patrimoine.
On ne peut pas piller un site archéologique, c'est interdit et ça s'appelle du vol.
Sébastien VitteAdjoint au maire en charge de la culture et du patrimoine
Dans le centre-ville de La Souterraine, des pièces de monnaie et statues de bronze retrouvées pendant les fouilles sont exposées dans un musée numérique.
800 mètres carrés étudiés sur 40 hectares
Véritable vestige gallo-romain du Limousin, le site de Bridiers s'étend sur quarante hectares.
L'archéologue Florian Barret alerte sur les pillages de sites archéologiques qui mettent en péril les études en cours : "Quand on retire un objet du sol sans avoir son contexte, il perd un intérêt et de l'information."
Ce sont des choses qui arrivent et ça fait aussi partie du jeu.
Florian BaretArchéologue et maître de conférences à l'université de Tours
Chaque été depuis 2019, les fouilles archéologiques permettent de trouver des vestiges de nos ancêtres des périodes antique et médiévale.