Avec le retour du printemps, les récoltants de sève de bouleau de la Creuse sont de sortie. Il faut dire que les amateurs de cure, de détox et de drainage en profondeur sont demandeurs de cette potion de santé qui devient un marché très juteux. Une récolte toutefois menacée par le réchauffement climatique.
Dans le silence de la forêt, un bruit de perceuse raisonne à Faux-la-Montagne, en Creuse. Une entaille dans l’écorce d’un bouleau. Pour récolter sa sève claire comme de l’eau de roche. "Puis si elle est trouble, on la remet au pied tout simplement", sourit Patricia Mingotaud, productrice de sève de bouleau.
Une récolte menacée par le réchauffement climatique
À 750 mètres d’altitude, sur le plateau de Millevaches, Patricia Mingotaud passe, chaque matin en début de printemps, pour ramasser le précieux liquide. Trois litres par jour et par arbre. Malgré le manque d’eau et un nouvel hiver inquiétant.
"Le jour où il n’y aura plus de montée de sève, c’est que les arbres seront à sec. Et ils iront à leur fin naturelle. Ce sera dramatique d’ailleurs, mais on en n’est pas là. Le climat va s’arranger", se rassure la productrice.
Après la récolte, la dégustation. La sève se boit ainsi. À l’état naturel. Vendue à la ferme.
Un breuvage avec de nombreuses vertus
Appréciée pour son goût, légèrement suave, mais surtout parce qu’elle est un excellent élixir pour l’organisme.
La sève de bouleau permet d'apporter des bienfaits notamment pour dégréner, détoxifier et éliminer des toxines.
Patricia Mingotaud, productrice de sève de bouleau en Creuse.à France 3 Limousin
"Cela me permet, au niveau articulaire, à la fin de l’hiver, d’atténuer des petites douleurs, mais aussi améliorer mon transit", témoigne Cécile, une cliente. Patricia Mingotaud ajoute : "Et en même temps, on apporte des minéraux qui vont redonner du pep’s."
À consommer avec modération pour préserver sa santé et celle de son bienfaiteur, aujourd’hui menacé.