Arrivé en France il y a un peu plus d'un an, Noordeen Essak, un jeune Soudanais de 21 ans hébergé à Faux-la-Montagne, est en passe d'être expulsé vers l'Italie ce lundi 9 juillet.
La belle histoire devrait prendre fin ce lundi 9 juillet 2018. Arrivé en France il y a un peu plus d'un après avoir quitté le Soudan, Noordeen Essak est en passe d'être à nouveau expulsé.
La première fois, c'était le 17 octobre 2017, la décision de son transfert en Italie avait été actée. Deux jours plus tard, Noordeen Essak revenait en France.
Depuis décembre 2017, au titre de la procédure de demande d'asile, il est hébergé par Marc Bourgeois, un habitant de Faux-la-Montagne.
Mais sa demande a été rejetée par les autorités. Le préfecture de Creuse justifie ainsi cette décision par le fait que la juridiction italienne reste compétente pour traiter son cas, car le jeune Soudanais est arrivé en Europe par les côtes italiennes. Un nouvel arrêt de transfert lui est alors notifié.
Le 25 juin 2018, 150 manifestants se sont rassemblés devant la gendarmerie de Royère-de-Vassivière pour protester contre la 2e demande d'expulsion. Noordeen Essak parle Français. Catherine Moulin, maire de Faux-la-Montagne, assure qu'il s'est très bien intégré. Il participe aux activités des associations et a créé des liens forts avec les habitants.
Ce lundi 9 juillet, Noordeen Essak devrait être, sauf rebondissement de dernière minute, renvoyé vers l'Italie où il pourra déposer une demande d'asile et espérer rentrer ensuite en France.
Si sa demande est refusée, il sera renvoyé au Soudan, où Omar el-Béchir, l'actuel président, est sous le coup d'un mandat d'arrêt de la Cour pénale internationale. Magali Debatte, la préfète de Creuse, qui a pris ses fonctions récemment, ne devrait pas dévier de sa position.