Plus de 400 000 euros à trouver avant Noël pour le site GM&S Industry La Souterraine

©France 3

C'est un véritable ultimatum pour GM&S Industry à La Souterraine. Le site creusois doit trouver 400 000 euros d'ici Noël pour payer les salaires et espèrer poursuivre son redressement judiciaire. A défaut, l'entreprise sera liquidée. 

Les salariés savaient que les choses allaient mal, mais ce mardi 20 décembre 2016, ils ont eu un choc. Dans un mail, l'administrateur judiciaire leur a expliqué que leur site de production devait trouver 414 000 euros d'ici Noël pour régler les salaires. Réglement de factures impayées ou aides de l'Etat, peu importe l'origine des fonds, il faut trouver cet argent. A défaut, c'est la liquidation pure et simple qui se profile. Et la perte de 283 emplois.

Une entreprise "sans pilote" depuis 1 an


Lors du comité d'entreprise de ce mardi 20 décembre 2016, les salariés ont fait connaissance avec Renaud Le Youdec, nommé directeur d'appui par l'administrateur judiciaire, car les deux directeurs, François Trendade et Giuseppe Montanti, ont eux été mis sur la touche, toujours par l'administrateur judiciaire.

Renaud Le Youdec, consultant basé sur Vierzon, est spécialisé dans l’accompagnement des entreprises en difficulté. Il a précisé que depuis un an, GM&S Industry n'avait "plus de pilote". Il a 3 mois pour redresser le site de La Souterraine.... à condition de passer la semaine de Noël. Pour cela il faut trouver beaucoup d'argent, 500 000 euros.

Les salariés se mobilisent


Les salariés ont annoncé qu'ils allaient multiplier les actions, une pétition en ligne circule, une souscription est lancée. Ils vont également solliciter les élus. Michel Vergnier, député PS de la Creuse (1ere circonscription), s'est entretenu ce mardi 20 décembre en tête à tête avec le 1er ministre, Bernard Cazeneuve, de la situation critique de l'entreprise.

Le 1er ministre va "s'occuper personnellement du dossier"


Le 1er ministre a affirmé qu'il allait "s'occuper personnellement du dossier". Le secrétaire d'Etat chargé de l'Industrie, Christophe Sirugue, que Michel Vergnier a aussi recontré, a affirmé lui qu'il "n'envisageait pas un dépôt de bilan de l'entreprise".

Toutefois, lors de ces réunions, les trois hommes ont été surpris d'apprendre que les besoins de trésorerie se chiffraient désormais à  plus de 400 000 euros alors que durant la dernière réunion qui avait eu lieu à Bercy, le montant avancé était de 140 000 euros.

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