Ils menacent de faire sauter leur usine depuis le jeudi 11 mai 2017. Les salariés du sous-traitant automobile GM&S basé à la Souterraine ont attiré sur eux les regards de tous les médias nationaux. Ils attendent maintenant des réactions concrètes.
Tenir, rester mobilisés après des heures, des nuits passées à occuper l'usine. Les salariés de GM&S restent ensemble sur le site désormais occupé 24 heures sur 24. Tous veulent rester soudés... pour garder l'envie de lutter.
En menaçant de faire sauter leur usine le jeudi 11 mai 2017, les 283 salariés de GM&S ont attiré vers eux tous les médias. En quelques heures, leur combat a pris une dimension nationale. Le redressement judiciaire de cette usine est évoqué bien au delà du Limousin.
Depuis le 11 mai 2017, les salariés de ce sous-traitant automobile menacent de faire sauter leur usine. Une menace qui a attiré le regard de tous les médias nationaux sur la ville de La Souterraine en Creuse. Une mobilisation pour sauver 283 emplois. Ambiance sur le site le vendredi 12 mai 2017. Intervenants : Jean-François Terrasson (salarié depuis 30 ans), William Lebegue (salarié depuis 26 ans) et Martine Nadeau (épouse d'un salarié)
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©France 3 Limousin
Dans l'usine à l'arrêt, parfois, les nerfs lâchent. Chacun livre aux caméras son histoire, sa colère. Une colère partagée par tous les ouvriers mais aussi leurs proches et leurs familles dont le sort est lié à celui de l'usine. Une colère tournée vers les constructeurs automobiles Français qui ont, selon les syndicats, "planifié et organisé leur désengagement de notre site industriel".
La fin du travail, beaucoup y pensent. Mais les ouvriers de la Souterraine veulent aller au bout du combat. Garder l'espoir que leur usine redémarre un jour.
Plusieurs actions prévues :
Sur place, la mobilisation se poursuit samedi 13 mai. Une action est prévue à 14h30 à la gare de La Souterraine.
À noter également une réunion en Préfecture de Creuse lundi 15 mai en présence des élus et des représentants des constructeurs Renault et Peugeot.
Mardi 16 mai, la CGT lance un appel national à un rassemblement devant le site creusois à 15 heures puis devant la mairie.
Enfin, après avoir coupé en deux un outil de presse et détruit une machine jeudi 11 mai, les syndicats annoncent que les destructions se répéteront chaque jour de la semaine à venir (du 15 au 19 mai), tant que leur avenir sera obscur.