Les bâtiments agricoles et leur large surface de toiture sont particulièrement touchés par l'orage qui s'est abattu sur l'est creusois il y a 48 heures. L'outil de travail est inutilisable, les stocks sont détruits, et les agriculteurs s'inquiètent sur les délais pour les réparations.
392 interventions en 48 heures, les pompiers de la Creuse restent très mobilisés pour venir en aide aux habitants de l'est creusois touchés par les orages, dans la nuit de samedi à dimanche.
Toitures à bâcher
Ce lundi encore, ils étaient une centaine sur le terrain, à bâcher des toitures. Et alors que les secteurs de Gentioux-Pigerolles et de Mérinchal sont désormais protégés, le travail se poursuit demain à Dontreix et Crocq.
89 interventions seront encore nécessaires. Très délicates et périlleuses, car les pompiers vont s'attaquer aux bâtiments les plus élevés, ceux qui font plus de deux étages et qui nécessitent de très grandes échelles. Les pompiers de la Creuse ont d'ailleurs fait appel aux moyens des départements limitrophes afin de leur fournir le matériel nécessaire.
Les agriculteurs très touchés
Toutes les toitures touchées par les intempéries ont souffert de la grêle. Les bâtiments agricoles qui protègent les animaux, ou les récoltes sont donc particulièrement concernés.
A Dontreix, au GAEC de la Perrière, les panneaux photovoltaïques n'ont pas résisté à l'impact de la grêle. Ils sont désormais inutilisables. En un quart d'heure samedi, les toitures des quatre bâtiments de l'exploitation ont subi de gros dégâts. Sans compter le traumatisme des vaches
Les vaches étaient choquées de prendre des cailloux sur le dos de la taille d'une balle de tennis
Dimitri Ramain
On entend Dimitri Ramain, du GAEC La Perrière à Dontreix, de même que Michaël Magnier, lui aussi agriculteur à Dontreix et Thomas Saby, éleveur, président du syndicat des Jeunes Agriculteurs de la Creuse dans le reportage suivant. Il est signé Isabelle Rio, Margaux Blanloeil et Xavier Beaudlet.
Les délais pour les réparations
Dans la ferme de Dimitri Ramain on compte pour 500 000 euros de dégâts. Les démarches avec les assurances ont commencé, mais les agriculteurs s'inquiètent sur les délais de réparation "il faut trouver aussi les entrepreneurs qui vont venir, indique Michaël Magnier, agriculteur à Dontreix, il y aura aussi le souci du matériel."
Le ministre de l'agriculture, en déplacement en Gironde, a annoncé des dispositifs de calamité agricole : allègement des charges, ou prolongation des prêts garantis par l'Etat.