La préfète de la Creuse a réuni 200 acteurs du département afin de lancer un deuxième Plan Particulier pour la Creuse (PPC) mercredi 4 octobre 2023 au lycée agricole d'Ahun, l'occasion de rappeler les origines du premier PPC entre 2019 et 2022.
C'est sur les bancs du lycée agricole d’Ahun que deux cents personnes ont participé, le 4 octobre 2023, aux ateliers visant à rédiger un deuxième Plan Particulier pour la Creuse (PPC) : élus, responsables économiques et associatifs, des représentants des collectivités, ainsi que des services de l’État dont l'objectif est de penser l’avenir du département.
Au total, ce sont sept ateliers qui ont été menés en matière d'éducation, de santé, d'urbanisme ou de mobilités. Les propositions concrètes retenues figureront dans le futur pacte territorial qui doit être rendu d'ici à la fin du mois d'octobre 2023. Les ministères concernés étudieront ensuite le document afin de regarder les financements possibles, ce qui explique que l’enveloppe globale allouée ne soit pas encore fixée pour ce "PPC 2" qui va donc permettre de financer des projets ces trois prochaines années.
Le premier PPC était une forme de réparation pour un département qui avait le sentiment d'avoir été un peu abandonné. Le PPC 2 est une projection vers l'avenir.
Anne Frackowiak-Jacobs, Préfète de la CreuseF3 Limousin
Naissance du premier Plan Particulier pour la Creuse
En 2017, l’équipementier automobile GM&S, le 2ᵉ employeur privé de la Creuse, annonce 157 licenciements dans son usine de La Souterraine, une véritable déflagration. Les ouvriers menacent de faire sauter le site et leur combat qui va durer des semaines devient "le" combat social qui marque l’élection présidentielle de 2017 où plusieurs candidats font des déplacements de campagne.
Une fois à L’Élysée, Emmanuel Macron reçoit les élus de la Creuse et quelques mois plus tard, c’est son Premier Ministre Edouard Philippe qui vient officiellement signer le 1ᵉʳ PPC, Plan Particulier pour la Creuse, au lycée des métiers de Felletin avec une enveloppe de 80 millions d’euros alloués par l’État.
Un PPC ça permet quoi ?
Parmi les exemples, près de deux millions d’euros couplés avec le plan de relance pour la réhabilitation des thermes d’Evaux les Bains où la ministre Jacqueline Gourault était d’ailleurs venue en visite en octobre 2020. Le PPC a également permis d’accompagner les travaux d’agrandissement de la cité de tapisserie d’Aubusson et bien d’autres aménagements.
Il faut toutefois préciser que 14 % des actions ne verront jamais le jour, car le porteur s’est retiré, peut-on lire dans le rapport de suivi qui est disponible sur internet…
Sur le fond, il est assez complexe de tirer un bilan parce que plan de relance et plan particulier se mélangent, parce qu’interviennent parfois de très nombreux acteurs -collectivités ou autres - et qu’il faut se coordonner. Alors si des financements d’État sont toujours bons à prendre, plusieurs opposants politiques d’Emmanuel Macron n’avaient pas manqué de qualifier ce PPC de « re-ventilation de crédits » ou de « saupoudrage », dénonçant des effets d’annonce à l'occasion de son déplacement en Creuse.