Repris en janvier 2022 par la coopérative "C'est qui le patron ?!", la structure tourne encore au ralenti à cause de problèmes techniques et financiers. En effet, il manque 600 000 euros à la structure pour fonctionner. Une réunion à eu lieu ce 23 décembre 2022 pour décider du devenir du site.
Un abattoir et un site de transformation flambant neufs, sans un bovin à l'horizon. En Creuse, l'ex-pôle viandes locales de Bourganeuf, rebaptisé « Paysans et Consommateurs » depuis le rachat, en janvier 2022, par la coopérative nationale « C’est qui le patron ?! », rencontre de nouveau des soucis. Les congélateurs sont tombés en panne et les dirigeants ont besoin de 600 000 euros pour faire tourner le site à plein régime.
Gouvernance partagée
Une réunion s'est donc tenue, sur place, afin de dessiner un avenir pour le site. Autour de la table, éleveurs, élus de collectivités, services de l'Etat et Chambre de commerce et d'industrie. Le bilan est positif pour Franck Paillaret, directeur de site "Paysans et Consommateurs", même s'il faut toutefois décider vite.
Début janvier, il faut avoir monté quelque chose qui soit crédible, pour pouvoir avoir des financements et une vraie gouvernance partagée sur ce projet. Peut-être sous forme de société coopérative d’intérêt collectif, avec chacun des collèges, qui représentent des intérêts qui sont différents mais complémentaires.
Franck PaillaretDirecteur de site "Paysans et Consommateurs"
Éleveurs-investisseurs
La plupart des éleveurs qui ont investi dans le précédent projet, pour le moment, à perte, sont aujourd'hui toujours partants. C'est le cas de Jérôme Orvain, éleveur en Creuse : "tout le monde peut dire, moi j'ai besoin de cet outil-là, je veux manger local, je veux manger bio et pour ça il nous faut un outil indispensable à toute la filière. Aujourd'hui, on a tous intérêt, à se mettre autour de la table et à trouver la solution ensemble".
1,2 millions d'euros investis
La coopérative "C'est qui le patron ?!" a déjà investi 1,2 millions d'euros dans ce projet, et affirme avoir besoin de 600 000 euros supplémentaires pour continuer à faire tourner la découpe, la transformation et payer les 10 employés. Une enveloppe qui ne comprend pas le fonctionnement de l'abattoir, qui jusque-là, n'a pas encore été utilisé.
Selon la CCI, le pôle viandes locales répond à un vrai besoin sur le territoire : "en Creuse, il n'y a plus d’abattoir donc on ne peut pas se permettre de le laisser sur le côté. Il y a des solutions qui ont été trouvées et il y a déjà un audit. Par rapport à cet audit, on pourrait trouver des repreneurs ou des gens qui viennent en complément de ce qui est déjà fait" explique Jean-François Tixier, président Chambre de commerce et d'industrie de la Creuse.