Dès l'annonce du décès de Jacques Chirac, les réactions des Limousins ne se sont pas fait attendre. Nombreux sont ceux qui ont une pensée émue pour l'ancien président de la République, l'homme du terroir corrézien.
La famille de Jacques Chirac a annoncé le décès de l'ancien président de la République ce 26 septembre 2019. Il avait 86 ans. Sa carrière politique aura duré 40 ans, dont une longue partie en Corrèze. Une terre à laquelle il était très attaché. Dans les rues de Sarran, on a d'ailleurs pu entendre cet hommage :
C’était l’ambassadeur de la tête de veau, il était sympathique
Pascal Coste, le président du conseil départemental de Corrèze travaillait sur son exploitation quand il a appris la nouvelle :
Je perds un ami, les Corréziens perdent un ami. Il n'allait pas si mal ces derniers temps et même si on savait que ça arriverait, ça fait un choc. Il a tant fait pour notre département et pour la France.
La "Corrèze est orpheline", "la Corrèze est en deuil", écrit le Conseil départemental qui a mis des registres à disposition à l'accueil de l'Hôtel du département à Tulle et affiché ce portrait de Jacques Chirac :
Jacques Chirac fait désormais partie de l’Histoire de France.
— Assemblée nationale (@AssembleeNat) September 26, 2019
Une France à son image : fougueuse,
complexe, parfois traversée de contradictions, toujours animée d’une inlassable passion républicaine. pic.twitter.com/9ERnoVqAif
Le Limousin au coeur
Guillaume Guérin, président de "Les Républicains" de Haute-Vienne et premier adjoint à la mairie de Limoges, a également cotoyé Jacques Chirac, "un gaulliste social", rappelle-t-il "qui avait le Limousin au coeur" :
J'en garde un souvenir d'un homme proche des gens, extrêment tactile et qui adorait le contact humain et qui je pense, même à la fin de son dernier mandat présidentiel, n'a jamais oublié cette pugnacité politique qui le caractérisait si bien (...) J'ai beaucoup d'affection pour Jacques Chirac. Mes pensées vont à sa famille et particulièrement à sa fille aujourd'hui.
Le maire Les Républicains de Limoges, Emile Roger Lombertie salue l'action politique de celui qui a dirigé la France pendant douze ans. Il parle également d'"un très grand homme" :
C'est un très grand homme, un amoureux de la campagne, un amoureux de la France, un homme d'une grande culture, d'une grande sensibilité.
A droite comme à gauche, le monde politique rend hommage à l'ancien président de la République. Marie-Françoise Perol-Dumont, la sénatrice socialiste de la Haute-Vienne salue sa personnalité :
C'était un des derniers grands fauves de la politique mais c'était aussi quelqu'un qui était capable d'empathie.
La fédération de la Corrèze du Parti socialiste écrit dans un communiqué :
malgré nos divergences politiques, nous reconnaissons en lui un personnage d’Etat profondément républicain et très attaché à la Corrèze. La Corrèze, dont il connaissait les moindres recoins et ses habitants, perd aujourd’hui l’un de ses plus fervents défenseurs.
Je le pleure comme un fils
François Baroin, originaire de Dun-le-Palestel dans la Creuse, rappelle dans un tweet le lien qui l'unissait à Jacques Chirac "je le pleure comme un fils", dit-il.
Avec la disparition de Jacques Chirac, la France perd un grand serviteur qui a aimé sincèrement les Français et dont le regard empreint de bonté sur les mondes qui l’ont entouré est une leçon de vie pour nous tous. pic.twitter.com/YjbLhXcQss
— François Baroin (@francoisbaroin) September 26, 2019
Chez nos confrères de Franceinfo, l'ami corrézien Denis Tillinac déclare, au sujet de l'attachement de Jacques Chirac à la Corrèze :
Il parle aussi du souvenir qu'il gardera de son ami :Cela représentait 30 ans de bonheur parce qu'il s'y est enraciné politiquement. Il connaissait la moindre ferme, le moindre bistrot. Il avait cette capacité à nouer des rapports charnels avec les gens. Et il y a connu beaucoup de bonheur.
Je garderai cette image de cette sorte de cavalier de la steppe, à l'époque de la Corrèze, beau, jeune, avec un charisme formidable. Et puis il avait cette empathie qui faisait que si vous l'enfermiez cinq minutes avec quelqu'un, homme, femme, jeune, vieux, de droite ou de gauche, il vous séduisait.