Décès de Valéry Giscard-d'Estaing : les politiques du Poitou-Charentes saluent un "président moderne"

Moderne et Européen convaincu, Valéry Giscard-d'Estaing est décédé dans la nuit du 2 décembre des suites du Covid-19 à l'âge de 94 ans. L'ancien président de la République a marqué la classe politique par les avancées sociales adoptées durant son mandat.

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"Valéry Giscard d'Estaing restera le président de la modernité et de la réforme", salue Jean-Pierre Raffarin. Comme d'autres hommes et femmes politiques du Poitou-Charentes, l'ex-sénateur de la Vienne a tenu à rendre hommage à l'ancien président de la République, décédé dans la nuit du 2 décembre des suites du Covid-19. 

Élu à 48 ans, il était jusqu'à l'élection d'Emmanuel Macron, le plus jeune président français de la Ve République.

Pour Gilbert Favreau, sénateur Les Républicains des Deux-Sèvres, Valéry Giscard d'Estaing a "incarné le changement sans rupture et transformé la société française durablement."

Le président des Deux-Sèvres, Hervé de Talhouët-Roy regrette lui que la disparition de l'ancien président témoigne de la fin d'"une certaine idée de la France".

"Un parcours et une action politique qui marqueront pour toujours notre nation", note Jean-Marie Flévet, député LREM des Deux-Sèvres. 

Des avancées sociétales fortes

"Il aura marqué la France par son engagement en faveur [...] des droits des femmes et des jeunes", souligne notamment Philippe Mouiller, sénateur des Deux-Sèvres. Dépénalisation de l'avortement, divorce par consentement mutuel, majorité abaissée à 18 ans, le mandat de l'ancien président a été marqué par des avancées sociétales fortes.Beaucoup comme le député LREM de Charente-Maritime, Jean-Philippe Ardouin, saluent cet engagement : C'est aussi le cas de Guillaume Chiche, député des Deux-Sèvres. Il met en avant "les avancées sociétales majeures qu'il a portées".

Dans un tweet, Ségolène Royal reconnaît qu'il a "changé la France d'époque pour les droits des femmes." Elle rappelle notamment qu'il a été le premier président à nommer une femme, Françoise Giroud, à la tête d'un ministère au gouvernement.  

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Il met notamment fin à l'ORTF, l'office de radiodiffusion-télévision française, symbole du monopole de l'Etat sur la radio et la télévision françaises. 

François Hollande, lui aussi ancien président de la République, en déplacement dans le lycée Victor Hugo de Poitiers a loué l'importance des réformes sociétales menées par Valéry Giscard-d'Estaing : "J’avais 20 ans en 1974 et je ne pouvais pas voter. Valéry Giscard d'Estaing avait considéré que c’était une réforme importante à mener. Désormais, les citoyens et les citoyennes peuvent voter à 18 ans grâce à lui. [...] Il a modernisé la France, mais il a été victime de la crise économique très grave qui a surgit avec le quadruplement du prix du pétrole. Comme souvent, les questions économiques deviennent des questions centrales. C'est la raison de sa défaite en 1981, face à François Mitterrand qui lui, représentait l’espoir d’un changement plus profond."

Réforme des saisines 

En 1974, Valéry Giscard-d'Estaing décide d'élargir la saisine du Conseil constitutionnel aux parlementaires. Depuis, une opposition suffisamment importante de députés ou de sénateurs peut saisir le Conseil constitutionnel et veiller au respect de la Constitution. 

Cette réforme est notamment saluée par Sacha Houlié, député LREM de la Vienne : "Le plus ancien membre du Conseil constitutionnel vient de le quitter. Il lui lègue, entre autres, la réforme de sa saisine par les parlementaires."

Un Européen convaincu

"Européen convaincu et visionnaire, esprit lumineux et humaniste", salue Elisabeth Morin-Chartier, ancienne présidente du Poitou-Charentes et députée européenne. "Centriste, libéral, Européen, il m'avait convaincu de l'être et je suis fier de ce grand président", se remémore Dominique Bussereau, président de la Charente-Maritime. L'ancien président décédé ce 2 décembre 2020 a marqué fortement la politique européenne française. 

Dès son premier discours à l'Assemblée nationale, il avait mis un point d'honneur à défendre le Traité de Rome, un des deux textes fondamentaux dans la construction de l'Union Européenne. 

"Giscard, c'est l'Europe ! ", résume Bruno Belin, sénateur de la Vienne. "C'est l'homme qui renforce l'Europe avec le chancelier allemand qui va déboucher sur l'euro", argumente-t-il, interrogé par nos confrères de France Bleu Poitou.
 
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