D’après un bilan provisoire, cinq personnes sont décédées dans cet incendie. Les victimes étaient toutes de nationalité comorienne. L’ambassadeur de l’archipel en France s’est rendu ce samedi sur les lieux du drame, alors que l'état de la bâtisse interroge les riverains.
Voilà 48 heures qu’un violent incendie s’est déclaré dans un immeuble boulevard Maréchal Joffre à Bressuire dans les Deux-Sèvres. Au moins cinq personnes ont péri. Ce samedi, les secours poursuivent les recherches pour tenter de localiser des habitants portés disparus.
Une cellule psychologique mise en place
Sous le choc depuis le drame, la diaspora comorienne installée à Bressuire s’est rapidement rassemblée devant les lieux de l’incendie.
“On est très touché. On essaie de soutenir les familles endeuillées", a déclaré au micro de France 3 Poitou-Charentes Ahamada Soilihi, le porte-parole de la communauté comorienne à Bressuire. Une cellule psychologique a été mise en place par la mairie.
L'immeuble était-il vétuste ?
Selon plusieurs habitants de la ville de Bressuire, l'immeuble qui a pris feu était connu pour sa vétusté, voire son insalubrité. "C'était sûr et certain que ça allait arriver un jour où l'autre, vu l'état de l'intérieur de l'immeuble", explique un habitant ce samedi. Il assure que "plusieurs signalements" à ce sujet avaient été faits avant l'incendie, "mais ils n'ont pas été pris en compte."
"Depuis que je suis maire, je n'ai pas eu d'éléments, de signalements particuliers" concernant une éventuelle insalubrité de l'immeuble, "mais ce sera très regardé par les services de l'État et ce sera à l'enquête de déterminer tout cela", a commenté Emmanuelle Ménard.
Le propriétaire des lieux a été entendu par les enquêteurs, ont indiqué la préfète et la maire lors d'un point presse.
L’enquête se poursuit
Ce samedi, l’ambassadeur des Comores en France, Ahamada Hamadi a fait le déplacement sur place. “Il va falloir faire le deuil. Et faire le deuil, c'est comprendre ce qu’il s'est passé", a-t-il déclaré en arrivant sur les lieux du drame. Ce vendredi, l'ambassade de l'Union des Comores en France faisait état de cinq victimes, trois hommes ainsi qu'une femme et un enfant.
"Aucun signe d'acte criminel" n'a été découvert "à ce stade", a indiqué le procureur de la République de Niort Julien Wattebled. Une enquête pour "recherche des causes de la mort" a été ouverte.