Un incendie a ravagé plusieurs appartements d'un immeuble de Bressuire dans les Deux-Sèvres. Au moins quatre personnes de nationalité comorienne sont décédées. En France, les ressortissants de cet archipel situé dans l'océan Indien se mobilisent face à ce drame.
Dans la nuit de jeudi à vendredi, un violent incendie a ravagé un immeuble situé sur la commune de Bressuire dans les Deux-Sèvres. Au moment où le feu s'est déclaré, la bâtisse du boulevard Maréchal Joffre était occupée par plusieurs habitants.
Déployés sur place, les sapeurs-pompiers du SDIS ont indiqué qu'au moins quatre personnes avait péri dans les flammes. En fin d'après-midi, plusieurs autres personnes étaient encore activement recherchées dans les décombres.
Les locataires de ces quatre appartements situés dans un immeuble en pierre avec un office notarial au rez-de-chaussée, étaient tous originaire des Comores, a précisé la mairie peu de temps après le drame.
Choc et émotion après le drame
"J'exprime toute ma sympathie à la communauté comorienne touchée par l'incendie de Bressuire qui a causé des pertes humaines", a déclaré sur les réseaux sociaux François Batalingaya, le coordinateur des Nations-Unies aux Comores, à la suite du drame.
Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a indiqué dans un tweet qu'il envoyait toutes ses pensées "aux familles des victimes". Dans un communiqué, la présidence de la République de l'Union des Comores a indiqué adresser "ses condoléances émues à toutes les familles éplorées", ajoutant qu'elle lui "exprime sa profonde compassion ainsi que son soutien et celui du peuple comorien.
La communauté comorienne se mobilise
La ville de Bressuire a ouvert une cellule d'aide psychologique, notamment à destination de
la communauté comorienne, dont plusieurs dizaines de membres étaient réunis derrière le cordon de sécurité sur les lieux du drame vendredi.
D'après l'équipe de France 3 Poitou-Charentes sur place, plusieurs ressortissants de la diaspora comorienne en France devrait se déplacer sur les lieux du drame dès ce samedi. L'ambassadeur des Comores en France est également attendu à Bressuire.
Le propriétaire des lieux entendu
Près de 70 sapeurs-pompiers, une cinquantaine de gendarmes, dont des enquêteurs de la brigade de recherche de Bressuire, des techniciens d'identification criminelle et des experts de l'institut de recherche criminelle de la Gendarmerie nationale étaient mobilisés vendredi.
"Aucun signe d'acte criminel" n'a été découvert "à ce stade" a indiqué vendredi le procureur de la République de Niort Julien Wattebled. Pour l'heure, il a pas donné d'estimation du nombre de disparus éventuels.
Le propriétaire des lieux a été entendu par les enquêteurs, ont indiqué la préfète et la maire lors d'un point presse.