Incendie de Bressuire ; une marche blanche pour toute une ville endeuillée

Huit jours après ce tragique incendie et la mort de cinq victimes, plus de 700 personnes se sont retrouvées sur le lieu du drame en soutien aux familles. La communauté comorienne bien sûr dont étaient originaires les victimes, mais aussi nombre de Bressuirais venus témoigner de leur émotion.

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Un silence assourdissant. Partie à 18 heures de la place de la mairie, c'est évidemment en direction de l'immeuble du boulevard Maréchal Joffre que la foule s'est dignement dirigée. En tête de la procession bien sûr, les familles des victimes, l'ensemble de la communauté comorienne et Emmanuelle Ménard, la maire de la ville.

"L’objectif premier, c’est de les accompagner dans leur douleur parce que nous avons tous été profondément attristés et les mots sont même trop faibles", explique-t-elle, "et on voulait souligner aussi que cette communauté comorienne, elle est chez nous depuis presque vingt ans maintenant. Ce sont des Bressuirais".

De fait, en plus de la communauté bressuiraise, nombre de Comoriens avaient fait le déplacement de toute la France et, à leurs côtés, des Deux-Sévriens, eux aussi sous le choc. L'émotion était palpable et, inévitablement, des larmes ont été versées. Reste que cette solidarité spontanée a touché les organisateurs de cette marche blanche.

"Quand on est endeuillé, on a besoin de soutien et, aujourd’hui, on a constaté que tous les Bressuirais sont derrière nous, sinon avec nous et ça nous aide à respirer un peu", confirme Soilihi Ahamada, "il a fallu que nous restions solidaires, nous entraider. Vous savez, chez nous, on n’a pas besoin de psychologue. La société elle-même joue le rôle de psychologue. Mais désormais, nous Comoriens, nous ne nous sentons pas comme des Comoriens, nous sommes des Bressuirais".

Sur place étaient aussi présents des représentants de l'Etat, des pompiers et même des enquêteurs qui, huit jours après le drame, tentent toujours d'identifier les corps et de trouver une explication à l'embrasement de cet immeuble réputé vétuste. Le propriétaire des lieux a été entendu. Mais tout cela va prendre du temps.

"Ce processus de deuil sera sûrement très long", ajoute Me Saïd Larifou, l'avocat des familles de victimes, "la première étape, c’est celle du recueillement et ensuite l’identification des dépouilles qui ont été retrouvées sur place et puis il y aura l’enterrement. Il est important que les familles et toute la communauté comorienne qui est aussi bien intégrée dans cette belle ville de Bressuire apprécient ces initiatives et l’accompagnement de toute l’équipe municipale et des représentants de l’Etat. Et puis il y aura encore une dernière étape qui sera très pénible et très longue, l’étape judiciaire".

Mais pour commencer à faire son deuil, il faut retrouver les dépouilles des siens. Chabani Mohamed sait qu'il ne reverra pas son fils. C'est la seule victime formellement identifiée à ce jour. Le temps de l'enquête, évidemment nécessaire, est une souffrance pour les familles.

"Je veux que madame le maire sache que ça nous touche mais qu’il faut qu’elle fasse le tout pour le tout pour qu’on puisse retrouver les corps le plus tôt possible", témoigne le Bressuirais, "nos enfants sont brûlés, nos enfants sont morts mais depuis jeudi on attend l'identification des corps, on attend, on attend et c’est ça qui nous fait du mal. Mais peut-être que l’on n’a pas le choix".

La marche blanche s'est achevée par une prière collective.

Notre reportage

Après l'incendie de Bressuire, une marche blanche pour toute une ville endeuillée. ©J. Chapman / S. Heriaud / N. Colombeau - France Télévisions

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