Brioux-sur-Boutonne (79) : les pompiers caillassés dans un guet-apens portent plainte

Lors d'une intervention dans la nuit de lundi à mardi, les pompiers du SDIS des Deux-Sèvres ont été accueillis par un jet de pierre. Leur camion a été endommagé. Une plainte a été déposée. Dans la région, les pompiers sont parfois victimes d'agressions verbales ou physiques.

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Dans la nuit de lundi à mardi (31 octobre), les pompiers des Deux-Sèvres ont été appelés pour un feu de poubelle à Brioux-sur-Boutonne et ont été victimes de violences de la part d'un jeune homme de 19 ans.

A leur arrivée sur place, ils ont été accueillis par un jet de pierre qui s'est fracassé contre leur camion d'intervention. 

Selon les premiers éléments de l'enquête, l'auteur des faits serait le jeune homme qui les a appelés. Il doit être jugé vendredi en comparution immédiate au tribunal correctionnel de Niort.

A la suite de cette agression, cinq pompiers ont déposé plainte ainsi que le SDIS 79.

Lors d'une intervention, les pompiers du SDIS des Deux-Sèvres ont été accueillis par un jet de pierre dans la nuit de lundi à mardi. Leur camion a été endommagé. Une plainte a été déposée. Dans la région, les pompiers sont ponctuellement victimes d'agressions verbales ou physiques. Intervenants : Roddy Fortin, pompier volontaire - Jean-Marie Haye, maire de Brioux-sur-Boutonne - Lieutenant-colonel Christian Flament, chef du pôle mission du SDIS (79) ©France 3 Poitou-Charentes
"Juste parce que l'on porte l'uniforme"
Un tel acte de violence se révèle assez rare mais témoigne des agressions dont sont parfois victimes les sapeurs-pompiers de Poitou-Charentes lors d'interventions.

Dans la Vienne, les pompiers évoquent "quelques invectives", parfois, mais n'ont pas eu récemment à faire face à des agressions physiques ou verbales.

En Charente, également, les pompiers ont souvenir de certains actes violents.

"On a souvent des crachats, des injures", raconte le Cdt Walter Ozenne, officier de communication du SDIS 16.

"Quand on va porter secours, il nous arrive de faire face à des agressions verbales de la part de personnes alcoolisées ou sous l'emprise de stupéfiants." Mais il relativise : "Souvent, lorsque ces personnes retrouvent leur état normal, elles ont le regard rivé sur leurs chaussures tellement elles ont honte de ce qu'elles ont fait."

Ce qui change, c'est que, désormais, on porte systématiquement plainte (Cdt Ozenne, SDIS 16)

Selon cet officier, les agressions ne seraient pas plus nombreuses qu'il y a dix, vingt ou même trente ans.

Porter plainte, systématiquement
Il estime que "ce qui change, c'est que, désormais, on porte systématiquement plainte".

"On le fait pour la forme, explique-t-il. Il est important de signifier que ce n'est pas acceptable."

Parfois, le matériel est la cible des agresseurs. Là aussi, systématiquement, le SDIS 16 porte plainte.

Il note que les agressions se produisent "juste parce que l'on porte un uniforme."

"On invite (alors) nos hommes à porter plainte en leur nom. Nous les accompagnons systématiquement en nous portant partie civile."

Il estime que les actes d'agressions verbales ou physiques ne sont pas plus nombreux dans les quartiers dits sensibles. Ils auraient même tendance à augmenter en campagne.

En Charente, les cas de violences physiques contre les pompiers se révèlent relativement rares, même s'ils sont "toujours trop nombreux", estime cet officier. "On en dénombre entre 15 et 20 par an."


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