Des salariés de l'abattoir Cooperl de Sainte-Eanne, près de Saint-Maixent (Deux-Sèvres) sont en grève ce jeudi. Un mouvement était déjà en cours en Bretagne sur d'autres sites sites du groupe coopératif, leader français de la production porcine.
Le mouvement de grève entamé il y a une semaine au groupe coopératif agricole Cooperl à Lamballe (Côtes-d'Armor) a été renconduit mercredi soir par les salariés après une rencontre infructueuse avec la direction, a-t-on appris jeudi de sources syndicales.
Outre Lamballe, les sites de "Montfort-sur-Meu et de Saint-Maixent", deux autres abattoirs situés respectivement en Ille-et-Vilaine et dans les Deux-Sèvres, "débrayent aussi ce jeudi", a déclaré à l'AFP la déléguée syndicale CFDT, Marie-Jeanne Menier.
De nouvelles catégories de salariés ont également débrayé à Lamballe, le site principal, ces dernières 24 heures, a-t-elle précisé. "Quand on a débrayé jeudi dernier, on ne pensait pas aller aussi loin", a-t-elle dit. Il s'agit du mouvement de grève le plus long traversé par le groupe coopératif, leader français de la production porcine, depuis sa création en 1966.
Les grévistes protestent contre les propositions de la direction qui se traduisant par un gel des salaires en 2016 et un nouveau mode de calcul des primes d'ancienneté et du 13e mois qui feraient perdre aux salariés plusieurs centaines d'euros par an.
Selon nos confrères de la Nouvelle République, sur le site deux-sévrien qui emploie plusieurs centaines de salariés, le nombre de manifestants est estimé à 80 selon la CGT. "Les cadences n'ont cessé d'augmenter depuis plusieurs années", assure Vanessa Couturier, secrétaire générale de la CGT Deux-Sèvres à la NR. "Ce sont environ 3.000 porcs qui sont abattus et découpés chaque jour ici, et même 3.300 depuis quelques jours avec le report d'activité des autres sites en grève".
La Cooperl regroupe 2.700 adhérents producteurs de porcs. Elle emploie 5.000 salariés, dont 3.000 en Bretagne, et produit chaque année 5,55 millions de porcs. Le mouvement avait débuté à la veille des négociations salariales annuelles obligatoires (NAO)