Une équipe de la chaîne japonaise NHK profite des élections départementales pour tourner un reportage sur le phénomène de la parité hommes-femmes en France. Ce matin, leur tournage les a conduit à Secondigny, dans les Deux-Sèvres.
Ce matin, Wakako Hisaeda a interviewé des électeurs à Secondigny (79) et elle se passionne pour ce modèle politique paritaire qu'elle rêve de voir appliquer un jour dans son pays. Mais le Japon est encore très conservateur sur ce plan comme sur beaucoup d'autres. Elles ne sont que 39 élues dans une Assemblée de 480 sièges. C'est dire si des progrès sont à faire, alors même qu'un scandale politique a touché -en octobre 2014- deux femmes ministres de premier plan.
En charge de l’Economie, du Commerce et de l’Industrie, Yuko Obuchi a été la première à quitter son poste. La presse avait révélé qu’entre 2007 et 2012, elle avait utilisé plus de 10 millions de yens (73 300 euros) de fonds réservés à ses activités politiques, notamment pour acheter des produits de beauté et investir de l’argent dans la boutique d’un de ses beaux-frères.
Le même jour, Midori Matsushima, ministre de la Justice, lui a emboîté le pas, soupçonnée d’avoir violé le code électoral dans sa circonscription.
Mais au-delà de ces cas spectaculaires, les femmes nippones peinent à se frayer un chemin dans un monde politique machiste. Pas sûr que le reportage de Wakako Hisaeda parvienne à faire bouger les mentalités lorsqu'il sera diffusé au Japon le 1er avril prochain. En attendant la journaliste japonaise contemple, les yeux écarquillés, la composition du prochain conseil départemental des Deux-Sèvres où siégeront 17 femmes et 17 hommes.
Reportage de Marine Rondonnier et Baptiste Cogitore.
Reportage de Marine Rondonnier et Baptiste Cogitore