Le 12 juin 1988, une nouvelle venue en politique était élue députée des Deux-Sèvres. C'était le début de l'histoire de Ségolène Royal avec le Poitou-Charentes.
La deuxième circonscription de Melle-Saint-Maixent dans les Deux-Sèvres était réputée ingagnable par la gauche. Pourtant, le 12 juin 1988, c'est bien une candidate socialiste qui est élue. Ségolène Royal, parachutée dans le département, inconnue des électeurs quelques semaines auparavant, s'impose avec 50,77% des voix. C'était le baptême électoral d'une femme qui, quoi qu'on en pense, aura marqué la vie politique du Poitou-Charentes.
Quelques semaines auparavant, lors de la cérémonie d'investiture pour le deuxième mandat de François Mitterrand, celle qui est alors conseillère du Président de la République, demande instamment un point de chute au Président.
Regardez et tendez l'oreille...
Quelques semaines avant l'élection, elle se lance dans une campagne intense de porte à porte et tient des réunions dans les fermes avec les agriculteurs. Son inexpérience de terrain, elle la compense avec sa connaissance des rouages du Parlement et des prises de décision politique. Une campagne efficace, puisqu'elle s'impose au deuxième tour de scrutin avec 50,77% des suffrages à la surprise générale.
Et c'est une députée de 35 ans qui va siéger au Palais Bourbon.
Voici l'une de ses premières interviews de jeune élue.
Ségolène Royal sera plusieurs fois réélue, puis elle prendra la tête de la région en 2004, jusqu'en avril 2014, date à laquelle elle sera nommée ministre de l'Environnement, de l'Énergie, de la Mer, chargée des relations internationales sur le Climat sous la présidence de son ancien compagnon, le Président François Hollande.
Elle avait déjà occupé des postes ministériels, à l'Environnement, de 1992 à 1993. À l'Enseignement scolaire de 1997 à 2000. Puis à la Famille de 2000 à 2002.Retour sur l'élection de Ségolène Royal et réactions à Melle 30 ans après, avec Jérôme Vilain, Alice Gobaud, Alain Darrigrand et Marion Reiler.