Avec le confinement, les associations d'aide aux plus démunis ont été très sollicitées. Elles sont les premières à avoir constaté les effets de la crise sanitaire sur les plus modestes. Nous nous sommes rendus à Thouars où 17% des habitants vivaient déjà en dessous du seuil de pauvreté.

A Thouars, dans le Nord des Deux-Sèvres, les acteurs des réseaux d’aide redoutent les conséquences sociales de la crise sanitaire. Avant le confinement de printemps, Thouars était déjà la ville la plus pauvre du département : 17% des habitants en dessous du seuil de pauvreté en 2017, selon l'Insee, soit un habitant sur cinq.

"Plus de mères célibataires"

À La Croix Rouge, la présidente, Nicole Nogues, craint que cela ne s’arrange pas.
Parmi les Thouarsais modestes que nous avons rencontrés, plusieurs avaient jusque-là l’habitude de vivre de petits boulots, dans le nettoyage ou dans la restauration, un ou deux jours par semaine. Certains de ces travailleurs se retrouvent aujourd’hui sans rien ou presque. Le chômage s'ajoute parfois à des problèmes de santé chroniques, avec pour conséquence de rendre les plus précaires encore plus vulnérables face à l’épidémie de Covid-19.

Un animateur social du quartier des Capucins leur a trouvé un nom : les invisibles. Ces personnes se trouvent trop souvent hors des radars des associations. Elles vivent souvent seules, sont aussi parfois des personnes âgées, ou bien des jeunes qui ne sortent pas ou très peu de chez eux. Elles se révèlent les plus vulnérables pendant les phases de confinement et font face à un risque sévère de désocialisation.

Aller chercher ces invisibles, leur proposer de l’aide, demande beaucoup de temps et de patience aux acteurs sociaux.

Voici le reportage de François Bombard, Antoine Morel et Christophe Rio.
Montage : Christophe Pougeas

 
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